Trois femmes demandent une enquête sur Trump
WASHINGTON | (AFP) Trois femmes qui avaient déjà accusé Donald Trump de comportement sexuel inapproprié l’année dernière ont demandé hier au Congrès d’ouvrir une enquête sur les agissements du président, deux d’entre elles ayant notamment assuré avoir été victimes d’agression sexuelle de sa part.
« Je demande que les membres du Congrès mettent de côté leur affiliation politique et enquêtent sur les comportements sexuels inappropriés de M. Trump », a déclaré lors d’une conférence de presse l’une des victimes présumées, Rachel Crooks, ancienne réceptionniste à la Trump Tower de New York.
SENTIE MENACÉE
En 2005, alors qu’elle est âgée de 22 ans, elle décide de se présenter au milliardaire sur son lieu de travail. Ce dernier lui serre la main avant de lui faire la bise, plusieurs fois, et de l’embrasser sur la bouche sans son consentement.
« J’étais choquée, anéantie », a-t-elle témoigné hier lors de l’émission matinale de la chaîne NBC News, expliquant s’être sentie « un peu menacée », comme si elle n’avait « pas le choix ».
Pour la première fois sur ce plateau télé- visé, Rachel Crooks se retrouvait en compagnie de Samantha Holvey et Jessica Leeds. Si la procédure parlementaire appelée de leurs voeux a peu de chance d’aboutir, cela leur a permis de recentrer l’attention sur les agissements présumés de Donald Trump.
« FAUSSES ACCUSATIONS »
Les trois femmes, qui avaient déjà séparément pris la parole l’année dernière lors de la campagne présidentielle, ont décidé de témoigner dans la vague du mouvement #MeToo, créé après l’affaire Weinstein par des femmes pour dénoncer le harcèlement et les abus sexuels dont elles sont victimes.
Lors de la conférence de presse à New York, Rachel Crooks a notamment exprimé son souhait que le président soit « tenu responsable comme l’a été Harvey Weinstein ».
Les trois femmes étaient interviewées par la vedette de la télévision Megyn Kelly, ancienne présentatrice de Fox News, avec qui le président a déjà eu maille à partir.
La Maison-Blanche a immédiatement réagi hier en dénonçant « l’absurdité » de ces témoignages, qualifiés de « fausses accusations » mues par des « motivations politiques ».