Je déteste les pauvres
Ça ne fait aucun doute. Pour tous les regroupements de défense des droits des assistés sociaux et des gens moins fortunés, je déteste les pauvres.
Pourquoi ? Parce que, comme d’autres, j’ose parler des travers d’un système qui tend parfois à endouilletter les fainéants et les profiteurs. Ce n’est ni brutal ni insensible. Juste vrai.
MES IMPÔTS
Je paie mes taxes et mes impôts comme bien des gens. J’en paie beaucoup. J’en paie trop. En fait, j’en paie beaucoup trop. Mais j’accepte le modèle de société que nous avons choisi. Le système de santé chromé, les CPE, le RQAP, le RRQ et autres. Qui plus est, je souhaite ardemment que nous puissions aider les gens les plus démunis. Démunis de moyens financiers, certes, mais démunis des outils nécessaires pour se prendre en main. 18 000 $ par année, ce n’est évidemment pas suffisant pour vivre convenablement. C’est pourquoi il faudrait en faire encore plus pour soutenir les personnes souffrant de contraintes sévères à l’emploi.
FAITS
Mais en tant que contribuable, je demande une seule chose : que l’on veille à ce que mes taxes et mes impôts soient utilisés à bon escient. Que l’on arrête de nier une certaine évidence. Que ce soit le nombre important d’assistés sociaux aptes au travail, le phénomène du travail au noir chez ceux qui sont déjà aux crochets de l’État ou encore la dépendance intergénérationnelle à l’aide sociale. Ce sont des faits.
Et pourtant. Au moindre questionnement, vous vous ferez taxer d’intolérance et d’insensibilité. Comme cette porte-parole hier, à la radio, qui m’a dit : « C’est ça, pour vous, il y a les bons pauvres et les mauvais pauvres ». Non, ce n’est pas ce que je dis. Je veux simplement que les montants astronomiques investis dans notre filet social soient dépensés avec rigueur. Car je ne déteste pas les pauvres, mais je déteste la pauvreté.