Pauvre victime d’un courriel
Pour faire suite au vent de dénonciations qui a lieu présentement dans les médias et les réseaux sociaux concernant les agressions sexuelles de tous genres, j’aimerais apporter mon point de vue. La nature humaine étant ce qu’elle est, lorsqu’on analyse les rapports sexuels entre deux personnes, on peut se demander parfois qui provoque qui.
Voici l’histoire vécue par un de nos artistes québécois. Une dame lui ayant offert ses services comme gérante s’essaya à le piéger. S’étant organisée pour qu’il lui fasse des avances en privé en s’approchant physiquement de lui, elle l’emmena à poser un geste de rapprochement sexuel qui lui fut fatal, le pauvre.
Elle qui habituellement ne s’introduisait jamais chez ses clients, suite à une soirée en l’honneur du garçon en question, le raccompagna jusqu’à son domicile et y entra. Ayant enlevé son manteau, elle demeurait devant lui, debout immobile et silencieuse, en le regardant intensément. Ne comprenant pas son attitude, le garçon s’imagina qu’elle apprécierait peut-être un geste de familiarité de sa part, et entreprit de déboutonner le premier bouton de la chemise de la dame. Comme elle lui signifia vite qu’elle n’en désirait pas davantage, il s’arrêta net, consterné, se rendant compte de sa méprise.
Par la suite, il s’est longtemps demandé ce qui l’avait motivée à entrer dans son appartement, alors que rien ne l’y obligeait et qu’il ne l’avait pas invitée. Après son départ, en homme bien élevé, respectueux et regrettant son geste, il s’empressa de lui faire ses excuses par courriel, avouant se sentir fautif pour lui avoir manqué de respect.
Devant les menaces proférées par cette personne et les risques pour sa carrière, cet homme fut obligé d’engager à grands frais un avocat pour le blanchir. Mais cela a duré des années et a ruiné une partie de sa vie. Ne pensez-vous pas, Louise, que l’ouragan déclenché chez nous peut cacher ce genre d’acte destructeur ? Ne craignez-vous pas que plusieurs innocents risquent d’être emportés par la tempête ? Des êtres mal intentionnés avec des problèmes de santé mentale, il y en a partout, même chez nous. Anonyme par respect pour une victime
Il existe un côté noir de l’être humain qui en pousse parfois certains à vouloir, sans raison, détruire l’autre. Et de telles fausses accusations resteront malheureusement toujours possibles. Mais admettons que les victimes présumées des deux prédateurs sexuels québécois actuellement sur la sellette n’ont rien à voir avec le récit que vous faites de l’aventure de votre ami. Malgré les risques inhérents à une politique d’ouverture à la dénonciation, je pense que ça vaudra toujours mieux que la politique de l’omerta qui prévalait auparavant. Une politique qui faisait la part belle aux prédateurs agresseurs, et qui mettait les victimes dans la situation d’avoir à se taire et à endurer pour ne pas risquer l’exclusion. Et cette attitude, selon moi, est inacceptable, tout comme elle devrait toujours l’avoir été. Depuis le temps qu’on espère une justice pour les victimes !