Une MLS canadienne
Même si le Toronto FC représente l’Ontario, c’est tout le Canada qui sort gagnant de cette finale en MLS. En fait, je souhaite que l’ensemble du monde du soccer au pays soit inspiré par ce triomphe.
Pas besoin d’être un expert pour comprendre que le Toronto FC méritait le trophée plus que quiconque, cette fin de semaine. La performance du club dans ce match ultime a été exceptionnelle. Les joueurs de l’entraîneur Greg Vanney n’ont pas montré une once de nervosité, ont été solidaires et les yeux fixés sur l’objectif du début à la fin de la rencontre.
En dominant la possession du ballon comme ils l’ont fait, les joueurs du TFC ont mis beaucoup de pression et du même coup induit beaucoup de stress chez leurs adversaires. Même quand les Sounders regagnaient le ballon, les Reds étaient très agressifs pour le récupérer. Résultat : rarement a-t-on vu les verts progresser sans heurts vers la cage adverse.
C’est la qualité technique et la mobilité du TFC qui a permis à cette équipe de ravir le titre. Un condensé de sa saison en 90 minutes.
L’INSPIRATION
Malgré tout, le Toronto FC aurait pu se laisser aller à la frustration. Après 65 minutes, il n’avait toujours pas marqué.
En fait, jusqu’au but de Jozy Altidore, le premier du match, nous avions droit à un duel inégal entre les Reds et Stefan Frei, le gardien des Sounders. D’ailleurs, ce dernier voguait allégrement vers le titre de joueur du match avant cette première réussite de l’attaquant américain.
Avec ce triplé, le Toronto FC a sûrement eu la meilleure saison de l’histoire de la MLS. Premier au classement de la saison régulière, vainqueur du championnat canadien et maintenant détenteur de la Coupe MLS, qui dit mieux ?
BRADLEY EXEMPLAIRE
Pour obtenir ce genre de saison, les performances de toute l’équipe et de tous les joueurs doivent être à leur pinacle.
En finale, samedi dernier, on peut dire que ç’a été le cas. Tous les joueurs en rouge ont connu un excellent match. Mais, pour moi, le joueur du match a sans contredit été Michael Bradley.
Le milieu de terrain américain a offert une performance exemplaire. J’ajouterai aussi un bon mot à propos du seul joueur d’origine canadienne sur le terrain, Jonathan Osorio.
Cette réussite du Toronto FC va sûrement galvaniser le soccer canadien. J’espère qu’elle va aussi inspirer et motiver les deux autres clubs canadiens de la MLS.
LA SUITE DES CHOSES
On connaît maintenant la liste de protection de l’Impact en vue du repêchage d’expansion qui aura lieu aujourd’hui. Il n’y a pas de grandes surprises, Dominic Oduro et Matteo Mancosu sont laissés sans protection après leur saison en dessous de la moyenne. Mais au-delà de cette liste, c’est l’effectif au complet qui a besoin d’une mise à niveau.
Dans les prochains mois, nous scruterons le recrutement de Rémi Garde. Sans l’ombre d’un doute, le onze montréalais aura besoin de nouveaux talents pour être compétitif et donner l’espoir à ses partisans.
Pour tout rafler, le Toronto FC s’est bâti un groupe de qualité. Chaque poste dans la formation était solide. Peut-être ont-ils montré le chemin à suivre pour les prochaines années ?
À L’AN PROCHAIN
Cette chronique fait relâche pour l’entre-saison. Pour l’an prochain, je nous souhaite une meilleure saison du bleu-blanc-noir. Que ce ne soit pas seulement les amateurs de la Ville Reine qui célèbrent.
D’ici là, bon temps des Fêtes à tous. On se reparle début 2018.