Le Journal de Montreal

LEMIEUX FIN PRÊT

Le boxeur a mis le paquet dans sa préparatio­n en vue de son combat contre Saunders

- TOMMY THURBER

David Lemieux a déjà subi la défaite dans un combat de championna­t du monde. Le Québécois a appris de ce revers et il s’est assuré de se préparer pour faire face à toute éventualit­é dans son duel contre Billy Joe Saunders, qui aura lieu samedi à Laval.

Le 17 octobre 2015, le pugiliste avait été battu par K.-O. face à Gennady Golovkin au huitième round, perdant sa ceinture de l’IBF.

Lemieux (38-3-0, 33 K.-O.) a cette fois eu recours à de nombreux partenaire­s d’entraîneme­nt pour s’assurer de peaufiner chaque aspect de son jeu, en vue de cet affronteme­nt pour la ceinture WBO des poids moyens.

« Nous nous sommes préparés pour n’importe quoi. J’ai eu plusieurs partenaire­s d’entraîneme­nt présentant des styles différents. Il n’y aura pas de surprise pour moi », a dit Lemieux lors d’une conférence téléphoniq­ue, hier.

« Je veux le K.-O. Si le combat se rend au 12e round, malheureus­ement pour lui, je suis prêt. Il va avoir une méchante surprise s’il croit qu’il pourra affronter [Golovkin ou Saul Alvarez] après le combat de samedi », a lancé Lemieux après un petit rire.

OBJECTIFS ATTEINTS

Son entraîneur Marc Ramsay abondait dans le même sens. L’expériment­é instructeu­r, qui a déjà mené Lemieux à un titre en plus de faire la même chose avec Jean Pascal et Artur Beterbiev, semblait en confiance, à quelques jours du combat.

« Ç’a été un camp d’entraîneme­nt très, très dur, mais également couronné de succès, a affirmé Ramsay. Nous avons atteint tous nos objectifs. Je suis très enthousias­te pour ce combat. »

Lemieux s’est souvent battu à Montréal au cours de sa carrière, mais il n’a jamais mis les gants de boxe à Laval chez les profession­nels.

« Je vais me battre dans ma cour arrière. C’est le premier gros événement que je peux amener chez nous. Je suis extrêmemen­t content de pouvoir me battre ici. C’est aussi une bonne chose de pouvoir amener le champion se battre chez nous. »

SAUNDERS CONFIANT

Mettant sa ceinture à l’enjeu une troisième fois depuis sa conquête, le Britanniqu­e en sera à un premier combat à l’extérieur du Royaume-Uni. Il a par ailleurs indiqué que ce périple en territoire ennemi ne l’inquiète pas du tout.

« J’ai eu un camp d’entraîneme­nt merveilleu­x. Je suis en meilleure forme que jamais. Il n’y aura pas d’excuse de mon côté samedi. »

En fait, Saunders est si confiant que son menton tiendra le coup qu’il a offert sa bourse à son adversaire s’il est battu.

GUERRE DE MOTS

Lemieux et Saunders ne se sont pas gênés pour se lancer de petites attaques personnell­es depuis qu’une entente a été conclue en vue d’un combat. Sans être excessive, la guerre de mots s’est poursuivie hier.

« Il a une grande gueule, a déclaré Lemieux. J’espère simplement que sa prestation sur le ring sera aussi grande que sa bouche. Je le ferai payer. Il dit un tas de trucs… C’est son caractère, il est qui il est. Je ne l’aime pas.

« Il a dit des choses énervantes qui discrédite­nt la boxe, a quant à lui lancé Saunders. S’il me bat sur le ring, ça me va. Mais il faut garder une certaine forme de respect. »

Le champion a par ailleurs lancé quelques pointes à Lemieux en l’attaquant sur… la longueur de ses jambes. Il a affirmé qu’il lui avait acheté une paire de jeans avec de courtes jambes, à sa taille. Des propos auxquels Lemieux n’a tout simplement pas répondu.

UN BEC APRÈS LE COMBAT

Les deux pugilistes se sont d’ailleurs directemen­t confrontés lorsque questionné­s sur leurs plus récentes sorties publiques l’un à l’encontre de l’autre.

« Je ne connais pas vraiment David. Je ne l’aime pas vraiment. Mais après l’avoir battu, je lui donnerai un bec sur la joue sans problème », a avancé Saunders.

« Si tu me donnes un bec sur la joue, je te lance un crochet », a répondu son adversaire.

« D’accord, je vais faire attention. Tu devrais être prudent pour ne pas te blesser à l’épaule en effectuant ce crochet. »

« Ne t’inquiète pas, mes épaules vont bien. Tu devrais penser à ton menton », a conclu le pugiliste québécois.

Les deux boxeurs auront maintenant la chance de mettre fin à cet affronteme­nt sur le ring, samedi à la Place Bell.

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