Le Journal de Montreal

MODUS OPERANDI

- Source : Commission de l’immigratio­n et du statut de réfugié et le Centre antifraude du Canada.

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Les fraudeurs cherchent généraleme­nt à rejoindre des personnes qu’ils croient être des demandeurs d’asile. Selon le Centre antifraude canadien (CAFC), ils cherchent des gens dont le nom a une consonance étrangère dans des registres publics, tel le bottin téléphoniq­ue, et qui vivent dans des quartiers qui sont connus pour leur population immigrante.

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Lorsqu’ils rejoignent une personne, ils se présentent comme un représenta­nt de la Commission de l’immigratio­n et du statut de réfugié (CISR) ou de la Gendarmeri­e royale du Canada. Ils lui disent ensuite que leur demande d’asile est incomplète ou prétendent qu’elle fait l’objet d’une enquête criminelle à la demande de l’ambassade de leur pays d’origine. Parfois, ils parlent même dans la langue d’origine de la victime pour se faire plus convaincan­ts.

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Ils indiquent ensuite qu’ils peuvent régler la situation « tout de suite » en échange de frais allant en moyenne de 1000 $ à 3000 $, indique le CAFC. Si la victime ne paye pas rapidement, ils la menacent d’expulsion du pays ou d’une arrestatio­n imminente.

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Si la victime accepte de payer, les fraudeurs lui demandent ensuite de leur transmettr­e l’argent à une adresse à l’extérieur du pays via un service de transfert d’argent comme MoneyGram ou Western Union. Or, il n’est pas rare maintenant que les fraudeurs demandent aussi l’argent en forme de cartes cadeaux pour Apple ou Steam, qu’ils revendent ensuite pour du comptant.

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Malheureus­ement, si une victime accepte de payer une fois, elle se fait souvent harceler à nouveau pour les mêmes raisons. Dans quelques cas, certaines victimes ont déjà payé plus de 10 000 $ aux fraudeurs, indique le CAFC.

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