Des chiens maltraités arrivent au Québec
Ils ont été sauvés d’un élevage de viande canine
Quarante-six chiens qui devaient finir dans les assiettes en Corée du Sud sont arrivés hier soir dans trois refuges du Québec où ils seront mis en adoption dès lundi.
Malgré la tempête, les 16 chiens destinés à la SPCA Montréal sont arrivés à bon port. Dix autres se sont rendus à la SPCA Laurentides-Labelle à Saint-Agathe-des-Monts et vingt à la SPA d’Arthabaska à Victoriaville.
L’organisme Humane Society International (HSI) s’est entendu avec un éleveur de Namyangju, en Corée du Sud, pour fermer son 10e élevage de viande de chien.
Le commerce de viande de chien est largement répandu en Asie. La Corée du Sud abat jusqu’à 2,5 millions de chiens par an, selon la responsable de la campagne pour HSI Canada, Ewa Demianowicz.
MALTRAITANCE
« C’était une grosse ferme, avec 170 chiens, rapporte-t-elle. C’était très difficile à voir. Il y avait plusieurs cages mal adaptées avec des trous. Les chiens avaient des malformations aux pattes et des plaies au corps. »
Les chiens saisis sont tous assez jeunes, entre 8 mois et 2 ans. Outre le Canada, les États-Unis et le Royaume-Uni ont accueilli des bêtes.
Arrivés en petit groupe à l’aéroport Pearson de Toronto vendredi passé, ils ont d’abord été transportés dans un refuge à Cambridge, en Ontario, pour y subir de nouveaux tests.
« On a eu quelques surprises, comme une chienne enceinte et qui a eu des petits. »
TESTS
Dans les SPA, chaque animal va passer des tests de comportement et sera vu par un vétérinaire, selon la directrice de la SPCA de Montréal, Élise Desaulniers. Les organismes veulent savoir si les chiens sont à l’aise avec d’autres animaux ou des enfants, par exemple.
Habituellement, ces chiens sont adoptés rapidement, comme leur histoire fait jaser.
« On ne veut pas que ce soit un coup de tête pour un cadeau de Noël, illustre la directrice. On veut que les chiens trouvent la bonne famille pour eux. »
Ces bêtes devront être élevées comme des chiots, estime la directrice de la SPCA Laurentides-Labelle, Corinne Gonzalez.
« Ils n’ont jamais marché en laisse, jamais descendu les escaliers et ont toujours fait leur besoin dans une cage, rappelle-t-elle. Dans des grandes saisies, ce sont souvent des chiens qui sont plus craintifs. »