Un homme de 73 ans meurt au boulot
WATERVILLE | Un homme de 73 ans qui travaillait encore sept jours par semaine dans ses deux entreprises est décédé lundi soir dans son garage en faisant ce qu’il aimait le plus : travailler.
Un livreur de pneus a retrouvé le propriétaire de Transport Powell, Morven Albert Powell, coincé sous une grosse pièce métallique, dans son garage commercial de Waterville en Estrie lundi vers 18 h 30.
Le décès a été constaté à l’hôpital par la suite.
Selon la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), M. Powell possédait une entreprise de transport en vrac et une autre qui louait des conteneurs.
L’homme travaillait encore sept jours par semaine et souvent jusqu’à tard le soir.
« Il aurait pu prendre sa retraite, mais il voulait continuer à travailler », avance René Chartier, propriétaire d’un garage à Waterville, qui connaissait bien la victime.
« C’était un gros travaillant », a-t-il ajouté.
PIÈCE DE MÉTAL
La victime était seule au travail lorsque l’accident est survenu.
« Le travailleur procédait à couper une grosse pièce de métal et une des pièces est tombée sur lui », a expliqué Julie Fournier, responsable des communications à la CNESST.
L’organisation a ouvert une enquête pour mieux expliquer cet accident tragique, qui secoue l’entourage.
« Les soirs d’été, je l’entendais travailler tard le soir. C’est vraiment triste », relate une voisine du défunt, Rachel Jiannoulias.
Elle voyait régulièrement Morven Albert Powell lui envoyer la main à bord de ses camions.
Hier matin, la fille de M. Powell était auprès de sa mère et ne désirait pas commenter l’incident.
APPRÉCIÉ
Une voisine, Karen Langlois, a vu les secours arriver au commerce de la route 147. Elle a été désolée d’apprendre le décès de l’homme. Juste avant le souper, elle l’avait vu circuler en camion.
Un autre voisin, Danny Booth, qui connaît bien la famille, partageait, hier, le sentiment d’avoir perdu un bon homme d’affaires apprécié de sa communauté.
« Il est parti en faisant ce qu’il aimait », se consolait-il.
Ce septuagénaire, originaire de ce village en Estrie, n’hésitait pas à donner des coups de main à ceux qu’il pouvait aider, par exemple en prêtant son équipement.