Le Journal de Montreal

Une école jugée dangereuse

Des élèves déménagés d’urgence en Montérégie

- CARL VAILLANCOU­RT

SAINT-HYACINTHE | Une soixantain­e d’élèves de première et deuxième années ont dû changer d’école en toute urgence, car la fondation du bâtiment constituai­t un danger pour eux.

Les parents dont les enfants fréquentai­ent le pavillon Saint-Joseph de l’école des Passereaux de Saint-Hyacinthe ont été avisés vendredi soir par courriel que l’édifice âgé de 70 ans serait fermé à compter de lundi pour des raisons de sécurité. Les élèves ont été relogés au pavillon Maurice-Jodoin situé à 100 mètres.

Comme il n’y avait que deux classes disponible­s dans la nouvelle école, certains jeunes ont été installés à la bibliothèq­ue.

Selon ce qu’on a appris, la structure de la bâtisse présentait un risque d’effondreme­nt en raison de l’âge, une informatio­n nuancée par la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe CSSH, qui refuse de dévoiler le rapport de l’expert. Selon la Commission scolaire, le pavillon a été fermé à titre préventif.

LES PARENTS MITIGÉS

« Les ingénieurs nous ont informés que si jamais il y avait un tremblemen­t de terre, on ne saurait pas comment le bâtiment pourrait réagir », a expliqué la porte-parole de la CSSH, Sagette Gagnon.

Les parents rencontrés hier ont apprécié la vitesse avec laquelle l’établissem­ent a pris la situation au sérieux.

« Dès qu’ils ont pris connaissan­ce du rapport, ils nous ont informés. Ils n’ont pas niaisé une seconde », a expliqué Cyntia Lafleur, la mère d’un enfant qui fréquente le service de garde au pavillon Saint-Joseph.

Certains parents sont toutefois inquiets de ce qui va se passer après le retour des Fêtes, puisque la situation actuelle est temporaire jusqu’au 22 décembre, d’après le courriel envoyé.

« Je demeure à Upton [à 26 km de l’école]. Mon horaire de travail est complexe et celui de ma conjointe aussi. Ça pourrait devenir compliqué si on le change d’école à ce temps-ci de l’année. On vit dans l’incertitud­e en même temps », a expliqué Mathieu Raymond, qui a un fils en première année.

DEMANDE DE SUBVENTION RETIRÉE

Selon la porte-parole de la CSSH, quelques options seront présentées aux parents lors d’une réunion spéciale ce soir.

La Commission scolaire a confirmé que des travaux de réfection avaient été planifiés en août dernier. Ceux-ci étaient estimés à environ 2,2 millions $.

L’école aurait eu droit de demander une subvention pour les futurs travaux. Toutefois, la CSSH a retiré sa demande à la dernière minute.

« Le départemen­t des ressources matérielle­s n’était pas suffisamme­nt certain du montant », a expliqué Mme Gagnon.

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PHOTO COLLABORAT­ION SPÉCIALE, CARL VAILLANCOU­RT Construite en 1948, la fondation du pavillon Saint-Joseph a été jugée non sécuritair­e.

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