Les Montréalais semblent prêts à se passer des boissons sucrées
Dans les bâtiments municipaux, dont les arénas
L’élimination graduelle de la vente de boissons sucrées dans les bâtiments municipaux de Montréal, comme les arénas, est bien accueillie par les joueurs de hockey tout comme les organismes qui oeuvrent en santé publique.
« Ce qu’on veut, c’est encourager l’exercice physique, que les gens soient en santé. Si ça contrevient à cela, tant mieux si c’est interdit. Les joueurs vont changer leurs habitudes, boire plus d’eau », a indiqué le président de la Ligue provinciale de garage du Québec, Jonathan Coulombe, qui joue au hockey une fois par semaine.
« Je trouve que c’est une excellente nouvelle, ça envoie le signal aux gouvernements et à d’autres villes que les boissons sucrées ce sont des boissons malsaines et qui n’ont pas leur place dans l’alimentation quotidienne », a déclaré Kevin Bilodeau, directeur des relations gouvernementales pour la Fondation des maladies du coeur et de l’AVC. Selon l’organisme, le jeune moyen consomme par jour l’équivalent de 16 cuillères à thé de sucre dans des boissons sucrées.
BOISSONS SPORTIVES CIBLÉES
Mylène Drouin, chef médicale de la Direction de santé publique de Montréal, croit que la décision de bannir progressivement des breuvages comme les boissons gazeuses et énergisantes est très positive. « C’est un mouvement qui risque de prendre de l’ampleur, qui risque de s’étendre dans nos milieux de travail et d’autres sphères », a-t-elle précisé, hier, sur les ondes de LCN.
Le bannissement pourrait entre autres toucher la vente de boissons dites sportives comme le Gatorade, apprécié par de nombreux sportifs. « Les arénas sont fréquentés par beaucoup de jeunes. La consommation par des enfants de ce type de boisson n’est pas recommandée par la Société canadienne de pédiatrie. On parle de consommation pour les athlètes de haut niveau », a expliqué la directrice de la Coalition Poids, Corinne Voyer.
Jonathan Coulombe a toutefois reconnu que l’interdiction des boissons sportives dans les arénas, où elles sont souvent populaires, serait « exagérée ».