Les proches de Moore refusent de croire les allégations
AFP | Malgré l’absence de Roy Moore, dimanche dernier, dans son église baptiste de l’Alabama, ses proches étaient là eux, soudés derrière l’ancien magistrat et convaincus que les accusations d’attouchements sur mineures étaient inventées.
« Ce sont des mensonges », lance d’une voix fatiguée la petite soeur du candidat, Nancy Barksdale.
Elle connaît son frère depuis 64 ans, dit-elle. Elle est sûre que si son frère avait vraiment tenté d’agresser sexuellement des adolescentes qu’il fréquentait à la fin des années 1970, alors qu’il était procureur local, tout serait sorti depuis longtemps.
« Depuis qu’il est adolescent, il reste tout proche de Dieu », confie aussi la soeur qui, comme toute la fratrie Moore, habite à Gallant.
Chaque dimanche depuis les premières allégations, il y a environ un mois, des caméras attendent, en vain, de voir si Roy Moore viendra prier à l’église qu’il fréquente depuis 25 ans.
Malgré la pression médiatique, les fidèles sont accueillants, désireux de rétablir ce qu’ils considèrent être la vérité. « Il est l’un des hommes les plus pieux que je connaisse », insiste sa soeur Toni.
LE « LEADER »
Joey avait 11 ans quand leur père est mort, intervient-il. « Roy était en deuxième année à West Point et il a assumé la place de père », dit-il. Il est comme « le leader de la famille », ajoute Toni.
Roy Moore divise les habitants de l’Alabama depuis plus de 15 ans, y compris chez les républicains qui n’apprécient pas son zèle religieux et l’extrémisme de ses positions, notamment quand il a défié la Cour suprême sur le mariage homosexuel.