Tillerson évoque un acte de « guerre hybride »
WASHINGTON | (AFP) L’ingérence de la Russie dans les élections américaines de 2016 était un acte de « guerre hybride » de la part de Moscou, a déclaré hier le secrétaire d’État américain Rex Tillerson.
Le président Donald Trump « a dit clairement à plusieurs reprises que deux pays comme la Russie et les ÉtatsUnis ne peuvent pas se permettre de ne pas avoir une relation productive, mais aujourd’hui ce n’est pas le cas et nous savons tous pourquoi », a-t-il dit lors d’une réunion devant des fonctionnaires du département d’État à Washington, dressant son bilan à la tête de la diplomatie américaine.
« La Russie a choisi d’envahir un État souverain, l’Ukraine », et « la Russie a choisi, à travers une guerre hybride, de s’ingérer dans le processus démocratique ici, et ensuite aussi dans d’autres pays », a-t-il déploré.
Prié de dire si la Maison-Blanche partage cette vision de l’ingérence russe, un haut responsable du département d’État a répondu: « il est le secrétaire d’État et il l’a dit ».
CAMPAGNE DE PROPAGANDE
L’expression guerre hybride est d’ordinaire utilisée pour décrire les opérations russes en Ukraine, avec recours aux services spéciaux et à la désinformation.
Les services de renseignement américains ont conclu depuis plus d’un an que la Russie de Vladimir Poutine avait tenté d’influencer les électeurs en 2016 à travers des cyberattaques et une vaste campagne de propagande.
Cette ingérence présumée de Moscou fait l’objet d’une enquête fédérale aux États-Unis, qui porte également sur des soupçons de collusion entre la Russie et l’équipe de campagne de Trump.