Le Journal de Montreal

Personne n’a le doigt sur le bouton nucléaire, assure Dennis Rodman

« L’ami » de Kim Jong-un et de Donald Trump espère pouvoir réduire les tensions

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PÉKIN | (AFP) Les menaces de guerre entre la Corée du Nord et les États-Unis sont « du spectacle » et « personne n’a le doigt sur le bouton » nucléaire, a assuré hier l’ex-basketteur américain Dennis Rodman, qui se présente comme l’ami à la fois de Kim Jong-Un et de Donald Trump.

De passage à Pékin, où il attend un hypothétiq­ue permis spécial pour se rendre une nouvelle fois à Pyongyang, l’excentriqu­e ex-gloire des Chicago Bulls dit espérer pouvoir « réduire la pression » entre les deux pays, dont les dirigeants échangent des menaces de guerre, voire d’annihilati­on nucléaire.

Pour ce faire, il se propose d’organiser un match de basket à Pékin entre des Nord-Coréens... et des joueurs venus du territoire américain de Guam, une île du Pacifique à proximité de laquelle Pyongyang avait menacé d’envoyer une salve de missiles.

Alors que le dirigeant nord-coréen est féru de basketball, une telle rencontre permettrai­t de montrer qu’il n’existe « aucune haine » entre les deux pays, explique l’ancienne star.

« MÊME GENRE D’HOMME »

Dennis Rodman serait selon son entourage la seule personne au monde à être à la fois l’ami de Kim Jong-Un et du président américain Donald Trump : il avait participé, quand ce dernier était animateur de téléréalit­é, à son émission The Celebrity Apprentice.

Les deux dirigeants « sont le même genre d’homme », observe l’ex-basketteur. « Ils adorent contrôler ».

Dennis Rodman s’est rendu au moins cinq fois à Pyongyang. Lors de son dernier voyage en juin, il n’a pas été reçu par Kim Jong-Un, mais il l’avait rencontré longuement lors de ses précédente­s visites.

Le leader nord-coréen et la star du basket ont chanté du rock’n’roll, « fumé des cigares » et bien sûr joué au basket, car M. Kim « vit et respire pour le basket », assure Rodman.

« GARS DU 21e SIÈCLE »

L’homme fort de Pyongyang a emmené son ami américain dans son île et dans sa station de ski et lui a même permis de prendre sa fille alors bébé dans ses bras.

Kim Jong-Un « est un gars du 21e siècle » qui est obligé de marcher sur la voie tracée par des « tyrans » comme son père et son grand-père, analyse le basketteur. « Il aimerait probableme­nt faire beaucoup de choses positives (mais) la structure du système ne le lui permet pas », explique-t-il.

Pyongyang a accéléré son programme nucléaire et balistique, multiplian­t tests et tirs de missiles, avec l’objectif ostensible d’être en capacité de cibler l’ensemble des États-Unis continenta­ux.

Washington a réinscrit en novembre la Corée du Nord sur sa liste noire des « États soutenant le terrorisme ».

« [KIM PROBABLEME­NT JONG-UN] AIMERAIT FAIRE BEAUCOUP DE CHOSES POSITIVES (MAIS) LA STRUCTURE DU SYSTÈME NE LE LUI PERMET PAS » – Dennis Rodman

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L’ex-joueur de basket Dennis Rodman était de passage hier à Pékin, espérant recevoir un permis pour se rendre à Pyongyang. PHOTO AFP
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KIM JONG-UN Leader nord-coréen

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