UNE ANNÉE MOUVEMENTÉE
22 MARS
Soupçonnant un ancien patron du ministère de la Justice d’avoir été impliqué dans un système de corruption pour l’octroi de contrats publics en informatique, l’UPAC perquisitionne les ministères de la Famille et de la Justice, ainsi que des firmes informatiques.
24 AVRIL
Notre Bureau d’enquête révèle que l’UPAC a surveillé l’expremier ministre Jean Charest et l’exargentier du Parti libéral Marc Bibeau dans le cadre de l’enquête Mâchurer, qui porte sur le financement politique et l’octroi de contrats publics. Le lendemain, l’UPAC enclenche une enquête interne pour trouver la source de la fuite des documents de Mâchurer.
4 MAI
En pleine étude des crédits du ministère de la Sécurité publique, le patron de l’UPAC déclare vouloir « trouver le bandit » à l’origine de la fuite des documents de Mâchurer et promet que cette enquête ira jusqu’au bout.
19 SEPTEMBRE
L’UPAC arrête huit personnes dans l’entourage de l’exmaire de Montréal Gérald Tremblay. Frank Zampino, son ex-bras droit, ainsi que Bernard Trépanier, ancien responsable du financement du parti Union Montréal, sont accusés notamment de fraude, d’abus de confiance et de corruption dans les affaires municipales.
3 OCTOBRE
Presque tous les coaccusés de l’ex-maire Gilles Vaillancourt, arrêtés par l’UPAC en mai 2013 après l’enquête Honorer, ont plaidé coupables pour avoir participé au stratagème de corruption et de collusion dans l’octroi des contrats publics à Laval.
19 OCTOBRE
Après avoir accepté puis s’être désisté, Robert Lafrenière participe finalement aux consultations sur le projet de loi 107, qui prévoit transformer l’UPAC
en corps de police spécialisé. Favorable à ce projet, il soutient que son organisation a arrêté, depuis avril 2011, 179 individus, dont 77 ont été condamnés.
25 OCTOBRE
L’UPAC arrête le député de Chomedey dans le cadre d’une enquête sur de « possibles infractions d’abus de confiance et d’entrave à la justice ». La résidence de Guy Ouellette fait partie de six endroits où des perquisitions sont effectuées.
30 OCTOBRE
Annie Trudel, exanalyste au ministère des Transports, affirme que Guy Ouellette a été arrêté parce qu’il s’apprêtait à mettre l’UPAC dans l’embarras. Selon ses allégations, l’Autorité des marchés financiers serait également visée.
31 OCTOBRE
Près d’une semaine après l’arrestation de Guy Ouellette, le président de l’Assemblée nationale demande des explications. « Qu’on accuse ou qu’on s’excuse », a dit Jacques Chagnon, craignant une dérive autoritaire. Le commissaire Lafrenière répond en conférence de presse qu’il y aura des accusations portées, sans préciser si M. Ouellette sera visé. Il reconnaît avoir utilisé un « appât » pour l’arrêter.
16 NOVEMBRE
Dans une longue série de directives, le président de l’Assemblée nationale exige que les appareils électroniques des députés soient protégés par le privilège parlementaire et souligne que les méthodes employées par l’UPAC lors de l’arrestation de Guy Ouellette traduisaient un « manque flagrant de considération envers l’Assemblée nationale ».
25 NOVEMBRE
Le syndicat de la fonction publique québécoise qualifie de « lamentable » le climat de travail à l’UPAC. L’opposition réclame deux rapports produits sur la situation.
1er DÉCEMBRE
Le bras droit du commissaire Lafrenière, Marcel Forget, démissionne après des révélations de notre Bureau d’enquête sur son rôle auprès de cinq de ses ex-collègues dans leur décision d’acheter des actions d’une entreprise controversée.
5 DÉCEMBRE
Tensions patronsemployés, problèmes de leadership et de communication, nombreux départs ; notre Bureau d’enquête publie le contenu du rapport sur le climat de travail que l’UPAC refusait de dévoiler à l’Assemblée nationale.
6 DÉCEMBRE
Notre Bureau d’enquête révèle qu’un organisateur libéral a transmis la candidature de Robert Lafrenière à Joël Gauthier, qui était PDG de l’Agence métropolitaine de transport en 2005, pour un poste de responsable de la sécurité. M. Lafrenière affirme qu’il ignorait tout cela.