Couillard craint pour l’avenir de ces médias
QUÉBEC | Le premier ministre Philippe Couillard justifie son aide financière aux journaux de Capitales Médias par sa crainte de voir les médias imprimés disparaître des régions.
Québec annoncera aujourd’hui un prêt de 10 millions $ pour aider le groupe médiatique à accomplir son virage numérique. « Les médias qui sont actuellement les plus menacés sont les médias imprimés, et notamment les médias imprimés de région. Ce sont ceux dont l’état est le plus précaire », a expliqué M. Couillard, lors d’un point de presse tenu en marge du dévoilement de la stratégie numérique du Québec.
« Ce sont des journaux qui ont à naviguer le changement numérique, et qui en plus sont soumis à de fortes concurrences », a-t-il ajouté.
Le ministre responsable de la Capitale-Nationale, Sébastien Proulx, considère « important » que l’État s’implique lorsque l’information régionale est en danger.
« Il faut maintenant un contexte où il peut se générer de la nouvelle locale pour donner du choix et de la diversité aux gens », a-t-il expliqué, lors d’une mêlée de presse.
INDÉPENDANCE JOURNALISTIQUE
Quant à l’indépendance journalistique de ces journaux aidés par l’État, M. Couillard assure être sensible à cette réalité. « On ne veut pas nous impliquer dans les choix des médias, dans les nouvelles, […] mais leur présence est essentielle, et on est contents de les soutenir », a spécifié le premier ministre.
« C’est certain qu’on se préoccupe [de l’indépendance journalistique des médias aidés par l’État]. Mais l’alternative, ce serait quoi? Abandonner nos médias régionaux ? », a-t-il ajouté.