Des trains ont été retirés de la circulation à New York
Le fleuron québécois a fait valoir que les problèmes soulevés sont « mineurs »
Après la débâcle de Bombardier à Toronto, l’histoire se répète à New York pour le fleuron québécois. Livrés avec des années de retard, les nouveaux trains de la Metropolitan Transportation Authority (MTA) ont dû être retirés de la circulation dans les derniers jours alors que des passagers se trouvaient à bord.
Les 300 voitures de train Bombardier R-179 ont coûté plus de 2 millions $ chacune à la MTA. Elles ont toutefois raté leurs premiers essais.
Huit voitures ont dû être arrêtées en plein trajet, à trois reprises, depuis le 19 novembre. À la dernière interruption du genre, la MTA a choisi de suspendre pendant une semaine la période d’essais de 30 jours.
« Ces voitures ne fonctionnent pas bien et nous avons un problème », a confié au New York Daily News un membre du conseil d’administration de la MTA, Andrew Albert.
Le président de NYC Transit, une division de la MTA, se montre toutefois plus optimiste. « Les problèmes ont été identifiés et sont corrigibles, ce qui explique pourquoi les essais ont depuis repris », a déclaré Phil Eng, affirmant être « prudemment optimiste ».
MEA CULPA DU FLEURON QUÉBÉCOIS
De son côté, Bombardier reconnaît ses torts et fait valoir que les problèmes soulevés sont « mineurs ». « C’est normal qu’il y ait des choses qui n’aillent pas à 100 % lors d’une période d’essais, et les éléments techniques ont été rapidement corrigés par Bombardier », a précisé le porte-parole Eric Prud’Homme.
« Les voitures R-179 comprennent de nouvelles technologies avancées et nous devons nous assurer que les opérateurs comprennent ces technologies et que ces technologies sont correctement intégrées dans le système de métro de la MTA. »
Quatre voitures additionnelles ont été livrées sans problème cette semaine, ajoute-t-il.
UN RETARD QUI COÛTE CHER
Bombardier accuse près de deux ans de retard dans la livraison des R-179.
La gestion de ce dossier par l’entreprise québécoise a été telle qu’elle a carrément été exclue d’un appel d’offres visant à fournir d’autres trains à la MTA, révélait Le Journal, en août dernier. La décision de New York d’exclure Bombardier est significative, puisque la compagnie et la MTA entretiennent une relation d’affaires depuis 35 ans.
À ce jour, pas moins de 1900 voitures du métro de New York ont été construites par Bombardier, sans compter les 300 R-279 qui devaient être livrées à partir de 2015, mais dont la livraison devrait s’échelonner au moins jusqu’à la fin 2018.
Cette nouvelle survient alors que Bombardier Transport a remporté au cours des derniers jours deux contrats en Europe, pour la construction de 47 nouveaux véhicules en Allemagne, et de 333 autres en Grande-Bretagne.