Froome se défend
PARIS | (AFP) Le Britannique Chris Froome, quatre fois vainqueur du Tour de France, a subi un contrôle antidopage qui a révélé une concentration de salbutamol (anti-asthmatique) deux fois supérieure au seuil autorisé, lors de sa victoire au Tour d’Espagne en septembre.
L’Union cycliste internationale (UCI) a mis sur la place publique hier le cas de Froome qui s’annonce compliqué. Le Britannique encourt la perte de sa victoire dans la Vuelta et risque d’être suspendu, mais il n’est pas soumis à « une suspension provisoire obligatoire » en raison de la nature de la substance incriminée.
L’UCI a ouvert une procédure contre l’incontestable numéro 1 des grands tours, candidat l’an prochain à un doublé Giro-Tour de France qui n’a plus été réalisé depuis 20 ans. Froome, 32 ans, s’est immédiatement défendu pour justifier la concentration de salbutamol trouvée dans ses urines.
Dans un communiqué, le Britannique a assuré avoir « suivi les conseils du médecin de l’équipe » Sky pour augmenter son dosage face à une aggravation de son asthme.
« Mon asthme s’est accentué durant la Vuelta, donc j’ai suivi les conseils du médecin de l’équipe pour augmenter mes doses de salbutamol. Comme toujours, j’ai pris les plus grandes précautions pour faire en sorte de ne pas dépasser la dose permise », assure le coureur.
SUSPENSION POSSIBLE
Selon le règlement de l’Agence mondiale antidopage (AMA), le salbutamol, dénomination de la Ventoline, utilisée pour soigner l’asthme, ne doit pas dépasser une concentration de 1000 ng/ ml. Au-delà, le sportif encourt une sanction pouvant aller de l’avertissement à une suspension de l’ordre de deux ans.
Le contrôle de Froome date du 7 septembre, à trois jours de l’arrivée de la Vuelta, alors que le Britannique de l’équipe Sky portait le maillot de leader. Il a été notifié au coureur le 20 septembre, jour de sa troisième place dans le Championnat du monde du contrela-montre à Bergen (Norvège).
Depuis cette date, Froome n’a plus couru. Mais il a occupé l’actualité du cyclisme en annonçant notamment son programme pour 2018 et sa décision de courir le Giro afin de tenter de gagner les trois grands tours (France, Espagne, Italie) à la suite et s’attaquer au doublé Giro-Tour.
Le défi est remis en cause. Tant par la perte possible de sa victoire dans la Vuelta, dès lors qu’il a fait l’objet d’un contrôle positif pendant la course, que par la suspension encourue, bien qu’elle ne soit pas automatique et que sa durée soit variable dans les affaires liées au salbutamol.
Depuis le 20 septembre, la seconde analyse « a confirmé le résultat de l’échantillon A du coureur », selon le communiqué de l’UCI. Le camp de Froome va donc tout faire pour justifier la concentration trouvée dans les urines du quadruple vainqueur du Tour pour utiliser l’ouverture laissée par le règlement.