MICHEL BLAIS

61 ANS, PLÂTRIER RETRAITÉ Galeries d’Anjou, Montréal

La demande la plus touchante qu’il a

reçue d’un enfant : « Un adolescent de 13 ans qui accompagnait son petit frère m’a demandé de faire cesser l’intimidation », raconte-t-il. Le lendemain, troublé par cette confidence, M. Blais a contacté les parents du garçon avec l’aide de l’agence qui l’embauche. « Je ne voulais pas briser sa confiance, mais je sentais que je devais faire quelque chose. Plus tard, ses parents m’ont rappelé pour me dire que je les avais beaucoup aidés. »

Son moment le plus marquant comme

père Noël : « La semaine dernière, un garçon handicapé d’environ 6 ou 7 ans est venu avec ses parents, relate-t-il. Il était en fauteuil roulant et n’avait jamais marché de sa vie. Eh bien, quand il m’a vu, il a réussi à faire quelques pas pour se rendre jusque dans mes bras. Tout le monde pleurait. »

La question qu’on lui pose le plus

souvent : Où sont tes lutins ? « Je leur explique qu’ils sont restés au pôle Nord pour fabriquer et emballer les cadeaux de tous les enfants du monde. C’est beaucoup de travail ! » s’exclame-t-il. Ce qui le surprend chaque année : Le nombre de personnes âgées qui viennent le voir. « Parfois, les aînés se sentent seuls et ont besoin de parler à quelqu’un : je suis là pour ça aussi, dit-il. Une dame de 79 ans est venue me voir l’an passé parce qu’elle venait de perdre son mari. Elle s’est confiée à moi en pleurant. Je pense que ça lui a fait beaucoup de bien. »

Il ressemble tellement au père Noël

que… : ses propres petits-enfants viennent voir le père Noël au centre commercial et ne reconnaissent pas leur grand-père !