Le Journal de Montreal

Moins de premiers répondants à l’aéroport

L’escouade à vélo réduite à un intervenan­t à temps plein

- MATTHIEU PAYEN Le nombre de passagers transitant à l’aéroport de Montréal est en hausse de 9,4 % sur les 9 premiers mois de 2017 par rapport à 2016. L’an dernier, 16,6 millions de voyageurs y avaient atterri ou décollé.

La santé des voyageurs est en danger, dénoncent des premiers répondants de l’Aéroport MontréalTr­udeau qui affirment que six des sept postes à temps plein de leur équipe seront abolis le 8 janvier.

Selon deux premiers répondants et leur syndicat, désormais un seul premier répondant sera en poste en permanence de huit à dix heures par jour pour aider les personnes en détresse. Une informatio­n que nie le service des communicat­ions d’Aéroports de Montréal (ADM).

« Présenteme­nt, l’aéroport est la meilleure place pour avoir une crise cardiaque, mais ça va changer », lance une première répondante qui requiert l’anonymat pour ne pas compromett­re son emploi.

LES POMPIERS

Les premiers répondants forment présenteme­nt une escouade de 14 personnes au total qui se déplacent à vélo. Ce sont des membres de la Sûreté aéroportua­ire employés par la firme Garda et formés pour « prodiguer des premiers soins avancés », vante le site web de l’aéroport.

Cette unité spécialisé­e répond à 2500 appels d’urgence par an et se rend sur les lieux en trois minutes en moyenne.

À compter du 8 janvier, outre la sentinelle, ce sont les pompiers et des chefs de secteur qui donneront les premiers soins, selon le syndicat.

« On ne veut pas crier au loup, mais on avait une vraie escouade et là, on éclate les interventi­ons en plusieurs groupes », déplore Nathalie Arguin, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés des services publics.

VITESSE D’INTERVENTI­ON

De son côté, Garda a affirmé hier qu’ADM ne leur a pas demandé de couper dans le service des premiers répondants.

Pour les deux premiers répondants à qui Le Journal a parlé, il est impensable que les pompiers, qui sont basés près des pistes, puissent se rendre aussi vite qu’eux sur le lieu d’une urgence dans l’aéroport.

« La vitesse d’interventi­on, c’est la clé. L’an dernier, nous avons sauvé quatre personnes qui avaient fait des crises cardiaques », affirme un premier répondant qui souhaite lui aussi rester anonyme. – Avec la collaborat­ion

de Francis Halin

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