Le Journal de Montreal

Une évolution qui fait du bien

- SUBARU CROSSTREK 2018 FRÉDÉRIC MERCIER

J’ai toujours haï l’hiver, et j’ai perdu espoir que ça change un jour. Sauf que cette année, disons que c’est parti du bon pied.

À la tombée des premiers flocons sur la métropole, je m’adonnais à rouler en Subaru Crosstrek, un bolide qui semble construit sur mesure pour nos hivers enneigés.

Après avoir revu l’Impreza de A à Z en 2017, Subaru s’attaque désormais au Crosstrek, qui nous revient sous un tout nouveau jour pour 2018.

Construit à partir de la même plateforme que l’Impreza, le Crosstrek ne manque pas d’arguments pour charmer les Québécois, surtout en ces temps enneigés.

Rouage intégral offert de série, bon espace de chargement et consommati­on de carburant raisonnabl­e en font un candidat de choix dans le créneau des petits VUS, aux côtés de modèles comme le Honda HR-V ou le Nissan Qashqai, pour ne nommer que ceux-là.

REPENSÉ, ET POUR LE MIEUX

Malgré une carrosseri­e rafraîchie, on s’entendra pour dire que ce Crosstrek de nouvelle génération ne réinvente pas la roue. Les designers de Subaru sont demeurés plutôt timides et proposent un produit nettement similaire à ce qu’on voyait au cours des dernières années. Repensé, mais pas réinventé.

À l’intérieur, les changement­s sont un peu plus concrets. La qualité des matériaux a été revue à la hausse et on intègre désormais des surpiqûres orangées sur les sièges et sur le tableau de bord, en honneur à la couleur « signature » du premier Crosstrek. Un beau petit clin d’oeil.

On profite aussi de cette refonte pour enfin se débarrasse­r de l’atroce système d’infodivert­issement Starlink qui équipait l’ancienne génération du Crosstrek. Sans être particuliè­rement exceptionn­el, le nouveau système offre une conviviali­té grandement améliorée ainsi qu’une compatibil­ité avec Android Auto et Apple CarPlay. On va le prendre !

Sous le capot, le Crosstrek fait appel à la même mécanique que l’Impreza. On a donc affaire à un moteur à quatre cylindres à plat de 2,0 litres développan­t 152 chevaux et 145 livres-pied de couple. Une boîte manuelle demeure au menu, même si la majorité des acheteurs se tournent plutôt vers la transmissi­on automatiqu­e à variation continue (CVT) offerte en option.

ENCORE LOIN DE LA PERFECTION

Rien n’est parfait en ce bas monde, et le Crosstrek ne fait malheureus­ement pas exception à la règle.

L’insonorisa­tion a toujours été un point faible de ce modèle, et Subaru n’a pas réglé le problème avec cette nouvelle mouture. Du moins, pas entièremen­t. Faut dire que le moteur plutôt bruyant n’aide pas non plus. À haut régime, ça en devient agressant.

Parlant du moteur, le bloc à quatre cylindres du Crosstrek semble parfois à bout de souffle. On aurait aimé plus de puissance, c’est sûr, mais on peut au moins se contenter d’une économie de carburant très raisonnabl­e de 8,8 L/100 km en ville et de 7,2 L/100 km sur route. Pas mal, pour un véhicule dont le rouage intégral est offert de série.

Avec une capacité de chargement désormais poussée à 1565 litres une fois les sièges arrière rabattus, le Crosstrek fait plutôt belle figure dans sa catégorie. Chez les VUS de ce gabarit, le Honda HR-V est

l’un des rares modèles à faire mieux, et il ne propose à peine que quelques dizaines de litres supplément­aires.

UNE DRÔLE DE COMPÉTITIO­N

Outre le HR-V, le plus féroce compétiteu­r du Crosstrek pourrait bien se retrouver dans la cour de… Subaru.

La variante à hayon de l’Impreza offre à peu près les mêmes caractéris­tiques que le Crosstrek, et pour moins cher à part ça. Même mécanique et même rouage intégral offert de série, l’Impreza propose un petit litre de plus dans la colonne de l’espace de chargement. Tout ça pour 22 635 $, alors que le Crosstrek 2018 n’est vendu qu’à partir de 25 535 $.

À part une garde au sol un peu plus haute et la possibilit­é de remorquer jusqu’à 1500 livres, le Crosstrek n’est qu’une Impreza au look un peu plus costaud. Alors, pourquoi offrir les deux modèles chez Subaru? Parce que le monde n’en a que pour les VUS, tout simplement.

Crosstrek ou Impreza, peu importe. Les produits Subaru sont faits pour aller jouer dans la neige, et ç’a rendu mon début d’hiver un peu moins désagréabl­e. Juste un peu.

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Le Crosstrek a désormais une capacité de chargement de 1565 litres, une fois les sièges arrière rabattus
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