Le cas de Sophie Grégoire
OTTAWA | Des critiques ont été soulevées au Canada anglais au printemps 2016 au sujet des nombreux dons de designers de vêtements à l’épouse du premier ministre, Sophie Grégoire-Trudeau. Malgré cela, elle reçoit toujours régulièrement des cadeaux.
Même si au Canada il n’existe aucun rôle officiel de « première dame » comme aux États-Unis, Mme Grégoire Trudeau s’attribue un rôle public.
On peut la voir dans les magazines féminins, porter la griffe de designers canadiens et épouser de multiples causes, faisant parfois même quelques vagues sur les médias sociaux. Ces dons sont défendus par le bureau du premier ministre, sous l’argument que Mme Grégoire Trudeau encourage le travail des designers indépendants canadiens.
« En termes d’éthique personnelle, je ne crois pas que Sophie Grégoire Trudeau veut être associée à l’apparence qu’elle est à vendre et accepte les cadeaux qui lui sont donnés seulement parce qu’elle est l’épouse du premier ministre », croit pour sa part Duff Conacher, de l’organisme Démocratie en surveillance.
La plupart des dons qui lui sont envoyés sont effectivement constitués de vêtements ou d’articles de mode, comme en témoignent ces articles reçus par Sophie Grégoire-Trudeau cet été, qu’elle a pu conserver : √ Broche en argent d’une fleur en filigrane Argo et poncho en laine équatorienne traditionnel de Kinara, de la première dame de l’Équateur. √ Vêtements de sport de l’Université RYU, Vancouver. √ Ensemble de boucles d’oreilles et bracelet en perles de Bijoux Katherine Karambelas, de Laval ; √ Robe avec perles brodées à la main marquant le 150e anniversaire du Canada, de la boutique Zarucci, d’Ottawa. √ Boucles d’oreilles en argent et or 18 carats avec pierres précieuses, offertes par le président de l’Irlande. √ Nappe en lin colorée, offerte par la boutique Sugar and Spice, à Taormina, Italie, lors d’une visite non planifiée.