Une bombe artisanale explose dans un supermarché en Russie
Dix personnes hospitalisées à la suite de la déflagration à Saint-Pétersbourg
SAINT-PÉTERSBOURG | (AFP) Dix personnes ont été blessées hier dans l’explosion d’une bombe artisanale dans un supermarché de Saint-Pétersbourg, cible d’un attentat meurtrier en avril, et les autorités russes ont ouvert une enquête pour « tentative d’homicide ».
Les enquêteurs ont assuré n’écarter aucune piste, sans toutefois ouvrir de procédure pour attaque terroriste.
Cette explosion intervient à quatre jours du réveillon du Nouvel An, qui marque le début de la période des fêtes pour les Russes avant le Noël orthodoxe le 7 janvier, sur fond d’inquiétude croissante concernant le retour des djihadistes ayant combattu en Syrie et Irak.
Elle a eu lieu vers 18 h 30 locales dans un supermarché de la chaîne Perekriostok au rez-de-chez d’un ancien cinéma soviétique sur l’avenue Kondratiev, dans le nord-est de la deuxième ville de Russie.
« Dix personnes ont été hospitalisées, leur vie n’est pas menacée », a précisé un responsable du Comité d’enquête locale, Alexandre Klaus, cité par les agences TASS et Interfax.
« TENTATIVE D’HOMICIDE »
Dans un communiqué, le Comité d’enquête, organe chargé des principales affaires, a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « tentative d’homicide ».
Peu après, il a ajouté que l’explosion avait été causée par « un engin explosif artisanal équivalent à 200 grammes de TNT ».
Selon une journaliste sur place, la police, les pompiers, une ambulance et un véhicule des services de sécurité du FSB (ex-KGB) étaient déployés sur les lieux. Le magasin ne présentait aucun dégât.
Malgré l’identification d’une bombe artisanale, « la qualification de l’enquête ne change pas pour l’instant : tentative d’homicide de deux personnes ou plus », a assuré la porte-parole du Comité, Svetlana Petrenko, citée par l’agence Interfax.
ATTENTAT
Saint-Pétersbourg a été visé par un attentat qui a fait 16 morts et des dizaines de blessés le 3 avril dans son métro et qui a été revendiqué par un groupe peu connu lié à Al-Qaïda. L’auteur présumé de cette attaque, Akbarjon Djalilov, un homme de 22 ans originaire du Kirghizstan, une ex-république soviétique d’Asie centrale, a également été tué dans l’attentat.
Mi-décembre, les services de sécurité russes avaient annoncé avoir démantelé une cellule du groupe djihadiste État islamique s’apprêtant à commettre des attentats le 16 décembre à Saint-Pétersbourg, notamment dans la très touristique cathédrale Notre-Dame-de-Kazan.