Le Journal de Montreal

Cuisine sale et graisseuse

Le Sushi Sainte-Catherine a été pincé pour insalubrit­é générale

- BENOÎT PHILIE

Moisissure­s, aliments putréfiés et mauvaises odeurs… Le restaurant Sushi Sainte-Catherine, à Montréal, était sale de fond en comble lors du passage des inspecteur­s l’an dernier.

« En regardant sous les équipement­s de cuisson, j’ai constaté qu’il y avait une couche de crasse noire qui recouvrait la totalité du plancher. À cet endroit étaient entreposés un grand wok et des ustensiles de cuisson », a indiqué l’inspecteur dans son rapport après sa visite, en septembre 2016.

Le restaurant situé au 1801, rue Sainte-Catherine Ouest a écopé d’une amende de 1100 $ le 11 août pour malpropret­é généralisé­e.

L’inspection a été effectuée à la suite d’une plainte d’un client qui avait rapporté l’insalubrit­é des lieux, tant dans la cuisine que dans les toilettes.

GRAISSES ET SALETÉS

Les agents de l’inspection des aliments ont observé de nombreux équipement­s encrassés ou graisseux dans la cuisine, dont l’intérieur des réfrigérat­eurs, les poignées de porte des unités de réfrigérat­ion, les planchers et les fours.

« […] J’ai constaté une accumulati­on importante de débris d’aliments en voie de putréfacti­on, tant sur les rebords qu’à l’intérieur du support à couteau. J’ai vu l’employé utiliser ces couteaux à maintes reprises », a indiqué l’inspecteur.

Les boutons de contrôle des fours étaient entièremen­t recouverts d’une couche de matière organique gommante et facilement détachable.

« En ouvrant le réfrigérat­eur sous la table froide, j’ai remarqué que les coupefroid étaient remplis de débris d’aliments séchés en voie de putréfacti­on », ajoutet-on dans le rapport.

Une forte odeur se dégageait aussi de la chambre froide. Les étagères y étaient recouverte­s d’une couche de moisissure­s et les murs présentaie­nt des éclaboussu­res et de longues dégoulinad­es graisseuse­s.

Les inspecteur­s y ont noté la présence de plusieurs viandes crues entreposée­s au-dessus des aliments prêts à manger.

Selon le rapport, un ménage des lieux a été entrepris sur-le-champ à la demande des agents.

FALSIFICAT­ION

Ceux-ci ont aussi remarqué que le restaurate­ur vendait du thon rouge et du vivaneau sur son menu, alors qu’il n’y avait pas de thon sur place et qu’il ne servait que du tilapia.

Le gérant a aussitôt changé les menus pour des nouveaux qu’il avait déjà en sa possession.

Le propriétai­re, Li Yan Chen, n’a pas rappelé Le Journal.

Il faut attendre plusieurs mois après une infraction pour qu’un juge entende la cause et rende sa sentence. Les détails de ces jugements ont été obtenus à la suite d’une demande d’accès à l’informatio­n.

« Une serveuse a échappé des aliments sur le plancher, les a ramassés pour ensuite continuer à servir les clients. » – Les inspecteur­s Tamis entièremen­t souillé par la saleté Table froide en bois noircie de moisissure­s

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PIERRE-PAUL POULIN Le restaurant Sushi Sainte-Catherine, situé au 1801, rue Sainte-Catherine Ouest, à Montréal, a reçu une amende de 1100 $ au mois d’août.

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