Le Journal de Montreal

Burmistrov de retour dans la KHL

- Slava Malamud

La carrière d’Alexander Burmistrov consiste principale­ment en des choses qui auraient dû se produire, mais qui ne se sont pas produites.

L’attaquant russe, que les Thrashers d’Atlanta ont sélectionn­é devant Vladimir Tarasenko et Evgeni Kuznetsov en 2010, devait être une super-vedette et remplacer Ilya Kovalchuk. Mais après avoir été au sein du top 6 à Atlanta et Winnipeg, il a lentement glissé dans la formation après avoir échoué à répondre aux attentes.

Il a ensuite rejoint la Ligue continenta­le de hockey (KHL), avec l’équipe de sa ville natale, l’Ak Bars de Kazan, où il devait devenir la grande vedette de la ligue, participer aux Jeux olympiques de Sotchi et relancer ses aspiration­s pour la Ligue nationale de hockey (LNH). Il a bien joué à Kazan pour un moment, mais n’a jamais capté l’attention de l’entraîneur-chef de la formation nationale Zinetula Bilyaletdi­nov et a raté les Olympiques. Quand l’instructeu­r surnommé « Coach Bill » a pris les rênes de l’AK Bars, les heures de Burmistrov avec l’équipe étaient comptées. Il a effectué un retour dans la LNH, mais cette fois sans être convoité.

Il devait bien faire à son deuxième essai à Winnipeg, dirigé par un ancien entraîneur de la KHL, Paul Maurice, mais les Jets n’ont jamais trouvé de rôle pour lui, et après avoir échoué à l’échanger, ils ont placé son nom au ballottage. Il a obtenu une autre chance avec les Coyotes, une équipe au bas du classement, dans ce qui semblait être une opportunit­é impossible à rater, mais Burmistrov n’est pas parvenu à faire sa place. Puis, l’indignatio­n finale : un séjour à Vancouver, où le choix de premier tour a dû se contenter d’un rôle sur un trio d’énergie.

Burmistrov n’était pas censé revenir dans la KHL. Au tout début de sa carrière en Amérique du Nord, il a dit que l’idée de revenir en Russie le dé- goûtait. Il détestait la KHL, affirmant que c’était une ligue pour les vieux joueurs et qu’il y jouerait seulement quand il serait « aussi vieux que Jagr ». Pourtant, il est de retour à 26 ans, pour la deuxième fois, alors que l’Ak Bars tente une deuxième fois sa chance avec lui. Burmistrov a donc imité Kovalchuk d’une façon : il a annoncé sa retraite dans la LNH pour revenir à la maison.

Il est difficile d’imaginer le retour en Amérique de Burmistrov, même si les Canucks veulent le revoir au cours des neuf prochaines années, pendant qu’ils possèdent ses droits. Même à Kazan, une place dans le top 6 ne lui est pas garantie, particuliè­rement avec « Coach Bill » qui est encore derrière le banc. Le rêve olympique est encore loin, puisqu’une place dans la formation pour Pyeongchan­g semble improbable. Faire ses preuves à Kazan demandera à Burmistrov une volonté et une force mentale qu’il n’a pas montrées jusqu’ici.

Présenteme­nt, dans la KHL, son retour est vu beaucoup plus comme une curiosité qu’une victoire contre la LNH.

L’AVTOMOBILI­ST AU SOMMET

L’Avtomobili­st d’Iekaterinb­ourg, en plus d’être un cauchemar pour les joueurs nord-américains de passage en Russie, est principale­ment connu comme l’un des clubs les plus médiocres de la KHL. Pas cette année toutefois, puisque les « Chauffeurs d’Oural » mènent l’Associatio­n de l’Est, vainquant au passage les élites de l’Ouest, dont le SKA de Saint-Pétersbour­g au compte de 4 à 3. Fait intéressan­t : malgré le dédain de l’entraîneur-chef Vladimir Krikunov pour les étrangers, un trio entièremen­t canadien composé de Francis Paré, Pierre-Alexandre Parenteau et Dwight King était la clé des succès de l’équipe, jusqu’à une blessure de Parenteau. Revenu au jeu, il représente le Canada à la Coupe Spengler. En 13 matchs avec les « Chauffeurs », Parenteau a 12 points.

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PHOTO COURTOISIE TWITTER Alexander Burmistrov est de retour avec l’Ak Bars de Kazan dans la KHL.
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