Le Journal de Montreal

Il veut être rouleur de joints profession­nel

Un homme croit que la légalisati­on du pot va créer une forte demande pour des « pétards originaux »

- ANTOINE LACROIX

Un Montréalai­s souhaite devenir rouleur de joints profession­nel, un métier qui pourrait voir le jour selon lui avec la légalisati­on du cannabis prévue cet été.

Danny Curadeau ne parle pas de façonner les traditionn­els joints cylindriqu­es à longueur de journée. Il vise plutôt le marché des joints créatifs, un « art » qu’il maîtrise depuis plus d’un an.

« Dinosaure, bague, rose, figurine. Je peux presque tout faire avec du papier à rouler, affirme l’homme de 29 ans. Peu importe la demande du client, je vais réussir. »

D’après M. Curadeau, la légalisati­on du pot va créer une forte demande pour des pétards tels qu’il les propose, et les grandes entreprise­s auraient avantage à engager des personnes comme lui.

« Je reçois facilement une demande par jour pour des joints. J’en ai eu des centaines. C’est évident que ça pognerait. Ça pourrait devenir de beaux cadeaux que l’on offre à un ami, à sa blonde, pour une occasion spéciale », affirme le travailleu­r de la constructi­on.

RESPECT DE LA LOI

En se donnant comme défi de réaliser des pétards sous plusieurs formes, Danny Curadeau y a finalement trouvé une passion qu’il voudrait transforme­r en métier.

« Je pourrais me faire engager par une entreprise ou je pourrais travailler par contrat. Ce serait plus facile que je me tourne vers quelqu’un qui a tous les permis nécessaire­s plutôt que me créer une entreprise », estime-t-il.

D’ici la légalisati­on du cannabis au Canada, le résident de l’arrondisse­ment de Lachine souhaite respecter la loi en ne vendant pas tout de suite ses créations.

« Je ne veux pas être vu comme un vendeur de drogue. Mon art va plus loin que le simple joint. Mais c’est important que ce soit bien encadré et c’est bien de mettre des balises précises. Il ne faut pas que ça devienne incontrôla­ble. Mais j’ai hâte en maudit que ce soit légal ! », ajoute-t-il.

Ses pages Facebook et Instagram, intitulées « Weed smoker », comptent des milliers d’abonnés.

Le 20 avril dernier, il s’était fait de la publicité en roulant un énorme joint et en le partageant avec plusieurs personnes lors du rassemblem­ent pro-cannabis surnommé « 420 » sur le mont Royal.

« Je partage mes créations, je fais des vidéos où je fume du pot. Ça m’aide à me faire connaître de plus en plus. C’est un monde à faire découvrir aux gens. C’est une nouvelle avenue qui aurait avantage à être exploitée », conclut-il.

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PHOTOS ANTOINE LACROIX Danny Curadeau (à droite) avait roulé un énorme joint en avril pour se faire connaître lors d’un rassemblem­ent au mont Royal. En mortaise, quelquesun­es de ses joints, qui sont bourrées de cannabis, dont Servietsky, un personnage de l’émission...
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