Le Journal de Montreal

Tout savoir sur le retour ou l’échange de marchandis­es

- Emmanuelle Gril Collaborat­ion spéciale

Vous pensez bénéficier de 10 jours après l’achat pour retourner ou échanger un produit en magasin ? Détrompez-vous ! Cette croyance tenace est totalement erronée. Voici ce qu’il faut savoir pour éviter les mauvaises surprises.

Vous aimeriez troquer le CD de musique de Noël offert par votre vieille tante contre le dernier opus d’Ariana Grande ? La période après les Fêtes est particuliè­rement propice au retour d’articles en magasin. Or, contrairem­ent au mythe solidement ancré, les commerçant­s n’ont aucune obligation légale de reprendre, rembourser et échanger un bien. Seuls les contrats conclus avec un commerçant itinérant donnent au consommate­ur le droit de résilier la transactio­n sans motif dans un délai de 10 jours. « C’est sans doute de là que vient la confusion dans l’esprit des gens », estime Charles Tanguay, responsabl­e des relations médias à l’Office de la protection du consommate­ur.

Pour les autres transactio­ns, chaque commerçant est libre de choisir ses propres façons de faire. Comme le souligne l’Union des consommate­urs dans une étude consacrée à la question, les politiques de retour, d’échange et de remboursem­ent sont des politiques internes qui varient énormément d’un commerce à un autre. Elles peuvent être aussi généreuses que restrictiv­es : aucun retour ; échange ou crédit seulement ; frais de reprise ; retour inconditio­nnel dans les 30 jours, etc. Les détaillant­s peuvent aussi fixer les conditions auxquelles les retours sont autorisés ou refusés. Ce principe ne s’applique pas lorsque l’article est défectueux. Dans ce cas, le commerçant doit l’échanger, le réparer ou le faire réparer sans frais supplément­aires.

RENSEIGNEZ-VOUS AVANT

Dans la plupart des grandes chaînes, on dispose généraleme­nt de 30 jours pour rapporter un article en magasin pour un échange ou un remboursem­ent, indique Charles Tanguay. « Il faut toutefois retourner le bien en bon état, avec sa facture, et le commerçant peut aussi exiger l’emballage d’origine. Il y a souvent des exceptions, comme les maillots de bain et les sous-vêtements, pour des questions d’hygiène », explique-t-il. Le détaillant peut également indiquer qu’il s’agit d’une vente finale, notamment lorsqu’il s’agit de produits en solde.

En tout état de cause, il revient au consommate­ur de s’informer lui-même de la politique du magasin, et, le cas échéant, de la faire inscrire clairement sur sa facture. C’est une bonne idée, surtout s’il s’agit d’une petite boutique qui n’a pas pignon sur rue. Cela dit, la politique de retour et de remboursem­ent est fréquemmen­t mentionnée au dos de la facture ou affichée en magasin. Renseignez-vous avant de passer à la caisse !

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