Le Journal de Montreal

3 QUESTIONS MODE À Bruny

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Qu’est-ce qui vous plaît dans l’univers du sur-mesure ?

Je fais appel à Surmesur et EZ Couture pour confection­ner mes costumes et mes chemises. Avant, j’étais très conservate­ur, mais ils m’ont sorti de ma zone de confort. Il faut dire qu’il y a eu une période d’adaptation. J’ai dû apprivoise­r la variété de tissus et les différents imprimés, alors que je tendais surtout vers le noir et le bleu unis. Ma femme a aussi contribué à cette évolution. La styliste Gérardine Jeune m’a aussi dit qu’il y a toujours de la place pour un peu d’excentrici­té. Quand j’ai commencé à porter des complets « uniques », je recevais beaucoup de commentair­es positifs. J’ai eu la piqûre. En plus, lorsque l’on porte un vêtement qui est fait pour nous, le confort est au rendez-vous. Tout est dans les détails.

Avez-vous toujours eu ce souci du détail ?

Oui, depuis que je suis jeune. Ma mère confection­nait mes vêtements lorsque j’étais enfant. J’avais toujours un habit neuf pour le premier jour d’école. On m’appelait le « petit pasteur » ! Quand Nike me commandita­it, l’équipe de marketing me regardait de la tête aux pieds pour s’assurer que mon look était parfait. Je devais porter les nouveautés de la façon dont elles avaient été pensées. Cela a aiguisé mon oeil. Je suis plus critique et je reconnais les détails qui font la différence. Je transpose ces notions dans ma collection de vêtements athlétique­s, mais aussi dans mes looks plus chic. Quand je compose un ensemble, je pense toujours à coordonner le tout. Il faut un rappel de la couleur principale, tant dans le choix de cravate, du mouchoir de poche et des chaussette­s.

Comment en êtes-vous venu à créer votre collection de vêtements de sport ?

Après avoir couru le 100 m en 9,84 secondes aux Championna­ts du monde d’athlétisme à Séville en 1999, Nike me reçoit à la maison mère à Beaverton, en Oregon, pour me proposer de m’habiller de vêtements inspirés de leur collection, mais pour créer des vêtements avec mes mensuratio­ns exactes. J’ai donc participé à l’élaboratio­n des pièces et j’ai adoré l’expérience. Je savais qu’il ne me restait que 2 ou 3 ans de compétitio­n, mais en me prêtant à ce jeu, j’étais loin de m’attendre à découvrir ce que je voulais faire à ma retraite. Je me suis dit : « Je veux faire le même exercice, mais à Montréal ».

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