Le Journal de Montreal

Un vol pour pêcheurs de dorés

Un cauchemar pour un guide qui évalue ses pertes à plus de 100 000 $

- MARTIN LAVOIE

QUÉBEC | Un guide de pêche bien connu doit mettre les bouchées doubles actuelleme­nt pour compenser les effets du vol dont il a été victime le mois dernier.

Bruno Morency a ajouté une corde à son arc il y a 15 ans lorsqu’il a commencé à distribuer des leurres de pêche à son nom. Avec le temps, son entreprise a pris de l’expansion, et les produits de pêche BM sont actuelleme­nt vendus dans une centaine de magasins au Québec et au Nouveau-Brunswick.

Mais M. Morency a eu toute une mauvaise surprise le 13 décembre en se rendant à son entrepôt de Lévis lorsqu’il s’est aperçu qu’il venait d’être dévalisé.

« C’est officiel que c’est quelqu’un qui connaît l’endroit et qui connaît les produits. Il savait où chercher et il a pris surtout les leurres pour le doré, le brochet et la truite grise, ceux qui ont le plus de valeur », raconte l’homme d’affaires. Des poissons-nageurs, des cuillères, des têtes de jig et des accessoire­s (bas de ligne, émerillons…) ont été dérobés.

Le vol aurait eu lieu en plein jour le 7 décembre puisqu’un employé d’une entreprise voisine a aperçu un véhicule et des hommes aller et venir dans l’entrepôt. Mais puisqu’à l’occasion du personnel y travaille, le voisin n’a pas fait attention, même lorsqu’il a vu qu’en plus une porte était restée ouverte.

Autre malchance, cette entreprise a une caméra qui a peut-être enregistré le méfait. Mais le support d’enregistre­ment ne garde que sept jours d’archives, et les images ont été récupérées après cette période.

CONSÉQUENC­ES

Les effets du vol sont multiples et se feront sentir en magasin et chez les pêcheurs utilisant ces leurres. Les produits ont été faits en Chine, la commande étant passée six mois à l’avance. « Il est trop tard pour en recommande­r d’autres pour les distribuer dans les magasins au printemps », précise-t-il.

Si certains des produits étaient déjà emballés, d’autres ont été livrés en vrac, l’emballage se faisant à l’entrepôt. Enfin, il s’est aussi fait voler des produits qui avaient déjà été montés sur des grilles afin d’être présentés dans des kiosques qu’il tient lors de divers salons.

« Depuis le mois d’août que je préparais le matériel. Mais depuis deux semaines, je travaille avec trois autres gars pour être prêt pour l’ouverture du premier salon, le 18 janvier. Le vol me donne du travail à faire, c’est écoeurant », ajoute le pêcheur profession­nel.

Pour l’instant, Bruno Morency évalue, au coûtant, à au moins 46 000 $ la valeur de la marchandis­e dérobée. En incluant sa marge de profit qui s’envole, les deux caisses enregistre­uses détruites, l’ordinateur volé et les frais de main-d’oeuvre supplément­aire, il estime à plus de 100 000 $ les conséquenc­es du vol.

« Je suis assuré, mais dans le moment, je dois avancer l’argent de ma poche. Je dois aussi refaire tout l’inventaire complet. Ils ont ouvert des boîtes. Ils ont pris combien de poissons-nageurs dedans ? »

RÉCOMPENSE

Bruno Morency offre 500 $ à quiconque lui donnera le nom du ou des coupables. Certains produits sont faciles à identifier comme étant volés puisqu’il s’agit de nouveautés qui n’ont encore jamais été mises en vente.

 ?? PHOTOS LE JOURNAL DE QUÉBEC, STEVENS LEBLANC ?? Le guide de pêche Bruno Morency, ici dans son entrepôt à Lévis, où le vol a été commis, doit travailler d’arrache-pied pour contrer les effets du cambriolag­e. À droite, des exemples de leurres volés, mais qui n’ont encore jamais été mis en marché.
PHOTOS LE JOURNAL DE QUÉBEC, STEVENS LEBLANC Le guide de pêche Bruno Morency, ici dans son entrepôt à Lévis, où le vol a été commis, doit travailler d’arrache-pied pour contrer les effets du cambriolag­e. À droite, des exemples de leurres volés, mais qui n’ont encore jamais été mis en marché.
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