Ottawa prévoit un coup de force de Trump
Le gouvernement fédéral s’attend à ce que les États-Unis menacent une nouvelle fois de se retirer de l’ALENA
OTTAWA | (Agence QMI) À l’approche de la sixième ronde de renégociation de l’ALENA, le Canada se prépare à ce que les États-Unis tentent de mettre de la pression en réitérant dans les prochaines semaines leurs menaces de retrait de l’entente.
Une source a indiqué à TVA Nouvelles hier que le fédéral s’attendait à recevoir un avis de retrait de la part des ÉtatsUnis, ce qui ne signifie pas un retrait formel. Ottawa demeure convaincu que les négociations iraient de l’avant malgré la réception d’un tel avis et que des gains sont même possibles pour le Canada.
Ces propos sont venus nuancer un reportage de Reuters selon lequel Ottawa est persuadé que le président américain Donald Trump se retirera de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).
LE DOLLAR US EN HAUSSE
L’agence de presse dit avoir parlé à deux sources gouvernementales qui s’attendent à ce que cela coïncide avec la prochaine ronde de renégociation de l’ALENA, qui aura lieu du 23 au 28 janvier, à Montréal.
La nouvelle a fait augmenter la valeur du dollar américain hier. À 14 h, il s’échangeait à 1,2486 dollar canadien. À 17 h 30, il avait grimpé à 1,2541.
Le président Trump a plusieurs fois menacé de déchirer l’entente de libreéchange entre le Canada, les États-Unis et le Mexique depuis son entrée en politique.
À l’approche de la sixième ronde de discussions, des différends majeurs subsistent toujours entre les parties à la table.
OPÉRATION DE CHARME
Washington a entre autres demandé l’abolition du système de gestion de l’offre au Canada et une augmentation drastique du contenu américain dans le secteur automobile. De son côté, Ottawa mène depuis le début de l’année une opération de charme auprès des Américains.
La ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, a rencontré mardi le secrétaire au Commerce, Wilbur Ross, à Washington. Cette rencontre survient quelques jours après des voyages du ministre de l’Agriculture, Lawrence MacCaulay, au Tennessee, et du ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, au Kentucky.