Il a incité une mineure à des attouchements
La Commision des droits de la personne le destitue
QUÉBEC | La Commission des droits de la personne a destitué un de ses médiateurs après que celui-ci ait plaidé coupable d’avoir incité une mineure à des attouchements sexuels.
Mario Gauvin était médiateur depuis huit ans à la Commission des droits de la personne et de la jeunesse. Auparavant, il a été enquêteur pour la commission, notamment en Abitibi-Témiscamingue.
Le 7 juin dernier, il a plaidé coupable à des accusations d’avoir incité une personne de moins de 14 ans à des attouchements sexuels entre 1987 et 1989, à Vald’Or. Les faits sont frappés d’une ordonnance de non-publication afin de ne pas identifier la victime.
Toutefois, Mario Gauvin bénéficiera d’une absolution inconditionnelle et n’aura donc pas de trace à son dossier. Une autre accusation de contact sexuel n’a pas été retenue par le tribunal.
CONGÉDIÉ
Il a par contre dû faire prélever son ADN par la Sûreté du Québec de Val-d’Or et sera fiché comme délinquant sexuel pour les 20 prochaines années.
Mario Gauvin n’était plus en fonction depuis février 2016 et a été congédié en août dernier, après son plaidoyer de culpabilité, souligne la porte-parole de la Commission, Meissoon Azzaria. Après un long processus, sa destitution a été officialisée hier.
Puisque Mario Gauvin a été embauché par la Commission au mois d’août 1996. Les actes qui lui sont reprochés ne sont pas en lien avec son travail au sein de l’organisme. Il n’était pas non plus en contact avec des mineurs dans le cadre de ses fonctions de médiateur.
PRÉSIDENTE ABSENTE
Dans un tout autre dossier, la présidente de la Commission des droits de la personne, Tamara Thermitus, n’a toujours pas repris ses fonctions.
Entrée en poste en février 2017, celle-ci est visée par des plaintes pour abus d’autorité et mauvaise gestion.
Tamara Thermitus conteste présentement un rapport du protecteur du citoyen, qui avait été mandaté pour faire la lumière sur la situation. La présidente de la Commission dénonce le fait que le rapport a été présenté à la ministre de la Justice sans qu’elle ait pu donner sa version des faits.
À moins d’un règlement à l’amiable, un juge devra trancher sa requête qui vise à faire annuler les résultats de l’enquête.