Nouveau revers judiciaire pour le président américain
WASHINGTON | (AFP) Le président américain Donald Trump a dénoncé hier un système judiciaire « injuste » après la décision d’un juge de Californie de bloquer temporairement l’abrogation d’un programme permettant à des jeunes sans-papiers de travailler et étudier aux États-Unis.
Le juge William Alsup de San Francisco a ordonné mardi au gouvernement de remettre en application intégralement ce programme sur l’ensemble du territoire américain en attendant un jugement final ou une nouvelle décision.
« Nous jugeons cette décision scandaleuse », a indiqué Sarah Sanders, porte-parole de Donald Trump, soulignant qu’elle était intervenue le jour même d’une réunion à la Maison-Blanche en présence des élus des deux partis sur le sort des jeunes bénéficiaires de ce programme, connus sous le nom de « Dreamers » (Rêveurs).
« Notre système judiciaire est injuste et ne fonctionne plus », a de son côté lancé M. Trump dans un tweet, déplorant que ses adversaires se tournent toujours vers le 9e circuit, dans l’ouest des États-Unis, et gagnent « presque systématiquement » avant que la décision ne soit remise en cause par des juridictions supérieures.
Dans sa décision de 49 pages, le juge estime fondée sur « une base juridique défectueuse » l’opinion du ministère de la Justice selon laquelle le programme, mis en place par Barack Obama, était illégal.
Les bénéficiaires de ce programme appelé DACA (Deferred Action for Childhood Arrival) peuvent donc à nouveau déposer leurs demandes, et le gouvernement devra faire savoir avec « des avis publics acceptables » que le programme revient en application.
COMPROMIS
Mardi, durant la réunion à la Maison-Blanche, M. Trump a appelé les élus à trouver un compromis sur la régularisation des Dreamers et l’immigration.
Il s’est également dit ouvert à une réforme plus vaste de la législation sur l’immigration, qui concernerait quelque 11 millions d’autres immigrés vivant dans la clandestinité, à condition que les démocrates acceptent un renforcement de la sécurité aux frontières, y compris la construction controversée d’un mur à la frontière avec le Mexique.