Le Journal de Montreal

Lettre à ceux qui nous gouvernent

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Ma lettre se veut une réponse à celle de Robert intitulée « Haro sur les idiots qui nous gouvernent » pour lui transmettr­e ma vision de la situation. Ses propos que vous aviez qualifiés de pessimiste­s m’apparaisse­nt à moi plutôt réalistes, bien qu’il leur manque une certaine dimension. Des activités politiques en cours sur notre planète, il ne peut s’ensuivre que les conséquenc­es désastreus­es dont nous sommes actuelleme­nt témoins.

Qu’il s’agisse de l’ONU, des religieux dans les pays musulmans, de ceux qui règnent en maîtres en Asie, des soi-disant « empereurs africains » qui, sous le joug des multinatio­nales installées sur leurs territoire­s, privent leurs population­s des biens essentiels, ou encore des décideurs capitalist­es de l’Occident (G7, G8, G20, etc.) qui ne cessent de se contredire et de se moquer de toutes les nations réunies, il faut toujours garder en mémoire qu’une fois installés au pouvoir, ils sont pieds et poings liés.

Les politicien­s sont au service de la grosse finance qui, au moyen de la mondialisa­tion à laquelle nous collaboron­s tous, les tient à sa merci et les confirme dans leur réelle raison d’être. La politique a été instituée lors de l’émergence des grandes fortunes par les détenteurs de ces grandes fortunes dans l’unique but de protéger et de faire fructifier leurs intérêts.

Il serait temps qu’on cesse de s’illusionne­r en persistant à croire que les politicien­s ou les chefs de pays sont au service des population­s. Ces dernières devront toujours se contenter des miettes qu’on daignera leur consentir, et ce, dans l’unique but de maintenir un certain ordre mondial et d’empêcher les révolution­s.

Ce n’est qu’au cours d’études en sociopolit­ique de deuxième cycle que j’ai vraiment compris la dynamique et la raison d’être de la classe politique. « Qu’on leur donne du pain et des jeux », disaient les empereurs romains, et c’est encore vrai aujourd’hui. Pierrette L.

Je me refuse à croire que c’est ce qu’on enseigne dans les cours de science politique. Car si cela est, ça équivaut à cracher dans sa soupe. Comment voulez-vous donner un brin d’espoir dans la suite du monde, si dès le départ on dénigre tout ce que ceux qu’on élit essaient de faire ? Je n’ai pas prétendu en répondant à Robert que tous nos élus étaient parfaits et adéquats pour les postes qu’ils occupaient. Mais je suis convaincue qu’une bonne majorité d’entre eux fait son possible avec les moyens qu’elle a. Sans compter la responsabi­lité qu’ont les citoyens qui les élisent. Pas besoin d’aller bien loin de chez nous pour voir que certains élus l’ont été en mentant au peuple en pleine face et en se faisant élire quand même.

La vie en communauté n’est pas toujours rose

Judith Proulx vous disait récemment dans sa lettre qu’elle avait beaucoup de mal à tolérer les immigrants qui partagent son environnem­ent physique parce qu’ils avaient une propreté douteuse face à leur environnem­ent. Sans vouloir les dénigrer, car j’ai de bonnes relations parmi ceux qui m’entourent à cause de leur savoir-vivre, je dois moi aussi mettre un bémol.

Pour l’entretien de leur maison et de leur terrain, Mme Proulx a tout à fait raison. Quand je suis arrivée sur ma rue il y a 25 ans, tout était bien entretenu. Les maisons ont presque toutes été vendues à des immigrés, et c’est désolant de voir la dégradatio­n des lieux. Vous me direz que la plupart d’entre eux viennent de pays où la misère omniprésen­te dictait un tel laisser-aller. Mais ici ce n’est pas normal. Et si on leur en fait la remarque, même avec doigté, on se fait répondre « On ne vit pas dehors ». Anonyme

Une telle situation est bien triste. Je vous comprends. Et la coutume veut que ce soit à force de voir des exemples de bonne conduite citoyenne que le message finit par entrer.

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