Québec ne ferme pas la porte à un projet pilote avec Lyft
Le gouvernement Couillard ne ferme pas la porte pour conclure un projet pilote avec l’entreprise de covoiturage américaine Lyft.
« On l’a déjà fait avec Uber. Si Lyft dépose une demande en ce sens, on va l’étudier », a indiqué au Journal le porte-parole du cabinet du ministre des Transports, Pascal d’Astous.
Comme le rapportait Le Journal hier, Lyft cherche maintenant à s’implanter au Québec pour venir concurrencer la multinationale Uber.
L’entreprise de San Francisco, présente dans plus de 300 villes américaines et à Toronto, dit s’intéresser au Québec pour étendre ses activités de covoiturage dans les villes de Montréal, Québec et Gatineau.
L’éternelle rivale d’Uber aux ÉtatsUnis vient de s’inscrire au Registre des lobbyistes du Québec. Actuellement, le cadre réglementaire du Québec ne permet toutefois pas à une entreprise comme Lyft d’offrir ses services de transport de personnes dans la province par le biais de son application en ligne.
Le ministre des Transports, André Fortin, a déjà dit par le passé vouloir réviser le cadre réglementaire entourant l’industrie du taxi afin de mettre en place « des solutions innovantes en vue d’offrir aux utilisateurs québécois une industrie moderne qui répond à leurs besoins ».
MANQUE DE VISION
À la Coalition avenir Québec (CAQ), on est d’avis que le gouvernement libéral de Philippe Couillard n’a « aucune vision à long terme » concernant l’industrie du taxi.
« Ça prend une législation pour accueillir les nouveaux joueurs de l’économie collaborative comme Lyft. Il faut arrêter de vouloir faire des projets pilotes et du cas par cas », a déploré le critique caquiste en matière de transports, François Bonnardel.
Selon ce dernier, l’intention de Lyft de vouloir venir brasser des affaires au Québec démontre l’urgence d’agir au sein de l’industrie du taxi. « Après Lyft, il va avoir d’autres joueurs comme Didi qui vont venir cogner à la porte. Il faut être prêt. Ça prend un plan de match », a-t-il indiqué.