Le Journal de Montreal

Le budget Plante encore critiqué

Grogne chez les villes liées

- MATTHIEU PAYEN

La grogne monte contre l’administra­tion Plante dont le budget a de nouveau été vertement critiqué hier par les villes liées à Montréal, alors que l’opposition considère carrément que la Ville s’est placée dans l’illégalité.

Deux jours après le dépôt du budget, les maires des 15 villes liées n’ont pas digéré la hausse moyenne de 5,3 % de leur contributi­on aux dépenses d’agglomérat­ion. Ils se sont réunis hier pour réclamer une révision d’urgence du budget qui pourrait faire grimper le compte de taxes de leurs 246000 citoyens de 30 $ à Montréal-Est à 440 $ à Westmount.

« Nous demandons à être traités par Valérie Plante comme des partenaire­s et à nous asseoir ensemble pour retravaill­er ce budget », déclare Georges Bourelle, maire de Beaconsfie­ld et vice-président de la Commission sur les finances et l’administra­tion de l’agglomérat­ion.

SERVICES

Les villes liées rappellent que près de 50 % de leurs taxes municipale­s sont reversées à l’agglomérat­ion afin de financer des services comme la police, les pompiers ou l’approvisio­nnement de l’eau.

Interrogée hier, la Ville de Montréal a ressorti les mêmes explicatio­ns que mercredi : régimes de retraite, changement de régime pour la TVQ, nouvelles ententes syndicales, investisse­ments dans le transport en commun, l’eau et les infrastruc­tures. « Ce sont des services qui bénéficien­t à l’ensemble des villes de l’agglomérat­ion », justifie le président du comité exécutif de Montréal, Benoit Dorais.

« Nous avons plutôt l’impression de payer plus sans obtenir un meilleur service », réplique M. Bourelle.

Ce dernier espère néanmoins que Montréal modifiera son budget, comme cela avait été fait en 2006, sans quoi les maires pourraient s’adresser au ministère des Affaires municipale­s.

ILLÉGAL

Le ministère est interpellé par le parti d’opposition Ensemble Montréal qui estime que le Plan triennal d’immobilisa­tion (PTI), donnant les orientatio­ns des gros projets de la Ville, aurait dû être adopté avant le 31 décembre.

« Le PTI est un outil de planificat­ion dans le processus budgétaire. C’est pour ça qu’il est pertinent de le présenter avant le budget », affirme le chef du parti, Lionel Perez, qui juge illégal ce retard de l’administra­tion Plante.

Le cabinet de la mairesse a répondu en pointant qu’en 2010, le PTI avait été adopté le 13 janvier seulement.

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GEORGES BOURELLE Maire de Beaconsfie­ld

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