Le Journal de Montreal

Les règles ont été resserrées par des arrondisse­ments

- CATHERINE MONTAMBEAU­LT

Tandis que la Ville de Montréal n’a toujours pas sévi contre les salons de massage érotique sur son territoire, certains arrondisse­ments ont pris les choses en main au cours des dernières années.

C’est notamment le cas de l’arrondisse­ment de Rosemont–La Petite-Patrie qui a révoqué le permis d’exploitati­on de huit salons de massage érotique l’an dernier. Quatre d’entre eux ont fermé leurs portes, alors que les autres contestent le retrait.

« Ce que Rosemont fait est déjà plus sévère que ce que Laval s’apprête à adopter, parce que tous les bars de danseuses et tous les salons de massage érotique sont interdits sur notre territoire », affirme le maire de l’arrondisse­ment, François W. Croteau.

ENDROITS SPÉCIFIQUE­S

« Même pour ouvrir un salon de massage “ordinaire”, le zonage permet seulement de le faire à des endroits très spécifique­s, ajoute-t-il. Et il y a un contingent­ement, c’est-à-dire qu’il ne peut pas y avoir plus d’un salon dans une zone de 300 mètres. »

Pour ouvrir un commerce à Montréal, un permis d’occupation doit être obtenu auprès de son arrondisse­ment. C’est ce que font généraleme­nt les salons érotiques, tout en cachant qu’ils ont l’intention d’offrir des services sexuels.

Une fois le permis accordé, il est difficile de faire fermer de tels établissem­ents.

Plusieurs arrondisse­ments, dont celui de Rosemont, sont donc plus stricts quant à la délivrance de leurs permis d’occupation depuis quelques années, mentionne M. Croteau.

« Maintenant, quand une personne fait une demande pour ouvrir un salon de massage, nous faisons une enquête préalable pour nous assurer de la bonne foi de la demande », dit-il.

ASSOCIATIO­N RECONNUE

Dans l’arrondisse­ment de SaintLaure­nt, les propriétai­res de nouveaux salons de massage doivent désormais prouver qu’ils sont membres d’une associatio­n reconnue pour obtenir un permis.

« Ce changement à notre règlement a eu pour effet de disqualifi­er la quasi-totalité des salons qui étaient déjà en place », indique le maire Alan DeSousa.

La fermeture des salons de massage érotique à Montréal constituai­t l’une des principale­s promesses de l’ancien maire Denis Coderre lors de son arrivée au pouvoir en 2013. Son administra­tion n’y est toutefois pas arrivée.

Quant à la nouvelle mairesse Valérie Plante, elle ne s’est pas prononcée sur le sujet lors de la campagne électorale ni depuis le début de son mandat.

La Ville n’a pas donné suite aux demandes d’entrevue du Journal hier.

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