La mairesse Valérie Plante aurait été menacée par courriel
Un sexagénaire qui aurait déversé sa colère contre la mairesse de Montréal Valérie Plante par courriel a finalement été accusé de menaces de mort.
Claude Meilleur, un résident de Verdun âgé de 63 ans, a comparu en cour ce week-end pour faire face à une accusation de menaces.
Selon les informations obtenues par le Journal, un courriel envoyé au bureau de la mairesse la semaine passée serait à l’origine de l’accusation. Même s’il a été transmis au lendemain du dépôt du budget, quand les Montréalais se sont réveillés avec une hausse de taxes, le message ne concernerait pas les finances de la Ville.
Le contenu du message aurait été suffisamment clair et menaçant pour que les forces de l’ordre soient contactées et qu’une enquête soit déclenchée par la police de Montréal.
PLUSIEURS ANTÉCÉDENTS
En procédant à son arrestation, les policiers n’ont pas semblé vouloir courir de risque avec ce dossier.
Meilleur a quelques antécédents criminels, dont un pour avoir eu en sa possession une arme à feu, en 2009.
Il s’en était toutefois sorti avec une amende de 200 $.
L’homme a aussi déjà été condamné pour possession de drogue.
Le plus récent antécédent de Meilleur remonte à 2010, dans une affaire de vol.
À la suite de son arrestation, la semaine passée, Meilleur a passé quelques jours en détention. Il a ensuite été libéré sous caution, dans l’attente de son procès. Il reviendra à la cour en mars.
PAS LA PREMIÈRE
Ce n’est pas la première fois qu’une élue est la cible de menaces.
Le 3 janvier dernier, un Montréalais de 58 ans a été accusé d’avoir harcelé la mairesse de l’arrondissement de Côtedes-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, Sue Montgomery.
Selon la feuille d’accusation, Robin Edgar aurait eu un comportement criminel entre le 17 octobre et le 12 décembre dernier. Il devrait comparaître ce vendredi au palais de justice de Montréal.
Le Service de police de la Ville de Montréal rappelle qu’une menace, même si elle n’est pas proférée de vive voix, peut constituer une infraction.
Les messages par courriel ou sur les réseaux sociaux peuvent aussi être considérés comme tels.
« Si une personne se sent menacée, il ne faut pas hésiter à appeler la police », explique le policier aux relations médias Jean-Pierre Brabant.