Appel à maintenir la pression sur Pyongyang
Les États-Unis et leurs alliés réunis à Vancouver
OTTAWA | Les récents gestes d’ouverture de la Corée du Nord ne doivent pas freiner la communauté internationale dans sa volonté de contrer les ambitions nucléaires du régime communiste, ont martelé mardi les émissaires politiques réunis au sommet de Vancouver.
« Nous n’accepterons pas la Corée du Nord comme une menace nucléaire », a insisté la ministre canadienne des Affaires étrangères à l’ouverture de la réunion rassemblant des représentants de 20 nations et tenue conjointement avec les États-Unis.
Chrystia Freeland a néanmoins reconnu comme des « signaux encourageants » le rétablissement des discussions entre les deux Corées et la participation de la Corée du Nord aux Jeux olympiques de Pyeongchang, en Corée du Sud, le mois prochain.
« La reprise du dialogue a été productive et positive […] Mais en dépit de ces signes d’ouverture, la Corée du Nord n’a montré aucune intention de se conformer à ses obligations internationales de dénucléarisation », a souligné pour sa part la ministre des Affaires étrangères sud-coréenne, Kang Kyung-wha.
ABSENTS MAJEURS
Afin d’illustrer la menace globale des tirs de missile nord-coréens, le secrétaire d’État américain Rex Tillerson a présenté une carte de l’important trafic aérien au-dessus de la péninsule coréenne. Il a rappelé que, le 29 novembre, le personnel d’un vol reliant San Francisco à Hong Kong avait aperçu dans le ciel un missile intercontinental tiré par la Corée du Nord.
Toutefois, deux acteurs majeurs dans le dossier brillaient par leur absence : la Russie et la Chine. Les deux pays ont critiqué la tenue du sommet qui, selon eux, ne fera rien pour améliorer la situation.