La FCEI veut plus de pouvoirs pour les employeurs
AGENCE QMI | La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) demande au gouvernement du Québec d’ajouter des « pouvoirs clairs et précis » dans le projet de loi encadrant la vente et la consommation de cannabis pour les employeurs en matière de contrôle de consommation au travail.
« Il est évident que la gestion de la consommation sur les lieux de travail représentera un fardeau supplémentaire et un défi important dans les PME. Malheureusement, pour l’instant, le projet de loi est pratiquement muet sur ces aspects », a indiqué Martine Hébert, vice-présidente de la FCEI, dans un communiqué publié hier. La FCEI se dit inquiète de voir « les PME démunies face à la recrudescence de la consommation » et réclame « de la fermeté » sur l’interdiction de la consommation au travail et que « des sanctions et des amendes » soient intégrées dans le projet de loi 157. Elle souhaite que des pouvoirs soient accordés aux employeurs concernant le dépistage au travail et que des ajustements soient faits aux lois du travail en matière de motifs de congédiement, de santé, de sécurité et de gestion disciplinaire.
MONOPOLE D’ÉTAT
Aussi, la FCEI déplore que le gouvernement ait choisi de créer une nouvelle structure pour encadrer la vente et la distribution de cannabis au lieu de confier cette tâche au secteur privé. « Le marché illégal est bien rodé depuis des décennies. En termes d’accessibilité et de prix, comment une structure étatique coûteuse et peu accessible sur le territoire pourra rivaliser avec le crime organisé qui peut livrer du pot à domicile à toute heure du jour et de la nuit, dans toutes les régions, à des coûts sans doute bien inférieurs à ceux de la future Société québécoise du cannabis? » a mentionné la FCEI. « Ce sont tous les Québécois qui payeront la note de cette décision, alors qu’ils auraient pu profiter des retombées fiscales que la vente par le privé aurait engendrées tout en faisant concurrence au marché illicite. »