Le Journal de Montreal

Quand le ciel te tombe sur la tête!

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Ma vie de couple a toujours été parfaite, même si comme tout le monde, nous avons eu quelques petits accidents de parcours. Rien cependant pour me permette de douter de la sincérité de mon homme. Nous voguions sur une mer calme quand la question d’avoir ou pas des enfants a commencé à tinter dans ma tête. J’approchais de la quarantain­e. Mon horloge biologique comme on l’appelle, se faisait sentir, même si je n’avais jamais été obsédée par la maternité et lui encore mois. Notre entente était d’ailleurs basé sur notre non désir d’enfant.

Mon conjoint n’était pas chaud à l’idée. Il ne l’avait d’ailleurs jamais été. Mais devant mon insistance, il a accepté de se pencher sur la question. Je ne crois pas avoir été plus insistante qu’il ne faut, mais toujours est-il qu’il a fini par accepter ma propositio­n de tenter notre chance pour la famille.

Après avoir abandonné la pilule et fait un an d’essais, je suis tombée enceinte. J’étais ravie. Lui, je ne sais pas trop s’il l’était. Toujours est-il que ma grossesse fut difficile sur tous les plans, autant physique que mental. On s’est beaucoup disputés durant cette période, au point de me demander certains jours si j’avais bien fait.

Je vous passe mon accoucheme­nt difficile, ma dépression postpartum et les premiers mois de ma fille qui furent épiques. Sans parler non plus de ma prise de poids qui ne se résorbait pas et qui me rendait maussade. Toujours est-il qu’on a fini par passer au travers. Mais alors que je pensais que tout le trouble était derrière nous, une dernière salve vient de me frapper.

Imaginez-vous que je viens de découvrir que mon conjoint a une maitresse depuis environ un an. Ma façon de découvrir le pot aux roses n’est pas très honnête je l’avoue, mais toujours est-il que je le sais et que ça me tue. Il jure qu’il m’aime toujours, que je suis en partie responsabl­e de son comporteme­nt et qu’il a cessé de la voir. Mais Louise, j’ai tellement de mal à lui accorder de nouveau ma confiance que je viens vers vous pour me rassurer. Anonyme

Cet épisode mérite que vous fassiez plus que juste lui pardonner pour retrouver votre confiance en lui. Ça nécessite une thérapie de couple pour aller au fond des choses. Plein de questions me viennent à l’esprit mais il m’est impossible de toutes les énumérer ici. Un couple ça se bâtit au fil des bonheurs et des épreuves, à la condition qu’on se serve de ces dernières pour évoluer et avancer. Mais pour avancer il faut en comprendre le sens profond et voir comment on peut s’y ajuster pour l’avenir. D’autant plus que dans votre cas, une des données importante­s à la base de votre couple a été modifiée, soit votre non désir d’enfant. Bonne chance pour la suite.

Dénoncer ou taire

La vague de dénonciati­ons sur les agressions sexuelles que le Québec a connu ces derniers mois m’amène à vous écrire. Je suis avec ma copine depuis quelques mois seulement et je suis un peu possessif je l’avoue. Je ne sais pas si ce qu’elle vécu est une agression sexuelle, puisqu’elle me dit avoir consenti à la relation parce qu’elle était très attirée par le gars en question. Moi je pense qu’elle devrait le dénoncer. Je ne peux pas croire qu’un pareil salaud ait pu abuser d’elle. Qu’en pensez-vous?

Un gars amoureux

Vous avez beau être amoureux, ce n’est pas à vous de décider pour votre copine si elle doit dénoncer ou pas une expérience vécue avant de vous connaître. Méfiez-vous de votre nature possessive, ça pourrait vous jouer de mauvais tours. Vous n’aviez et n’avez toujours aucune main mise sur son libre-arbitre. Sa vie amoureuse lui appartient, tout comme la vôtre vous appartient d’ailleurs. D’autant plus à une époque où vous n’étiez pas dans sa vie.

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