Le Journal de Montreal

La Sépaq se revampe et s’ajuste

- Patrick Campeau patrick.campeau @quebecorme­dia.com

Malgré une fréquentat­ion record de 7,2 millions de jours-visites, la Société des établissem­ents de plein air du Québec (Sépaq) corrige son tir pour encore mieux répondre aux besoins en constante évolution de sa clientèle.

Comme de nombreux lecteurs dans la quarantain­e et plus, lorsque j’étais tout jeune et que je faisais des bêtises, mes parents me disaient « si tu n’arrêtes pas, tu vas aller dans ta chambre ». Cet avertissem­ent nous glaçait alors le sang, car le cas échéant, nous étions coupés de notre petit univers, dehors, en nature, où l’on retrouvait tout ce qui nous animait et nous amusait.

RÉALITÉS MODERNES

Il est vraiment navrant de constater qu’aujourd’hui, les gens de tous âges sont rendus beaucoup plus casaniers et que 80 % de la population vit maintenant en milieu urbain. Une statistiqu­e de Santé Canada démontre même que les citoyens de notre pays passent plus de 90 % de leur temps à l’intérieur. Ce qui est drôlement alarmant, c’est qu’un ouvrage intitulé Last Child in the Woods dénote clairement que l’ensemble des citoyens, mais plus spécifique­ment les jeunes, font face à un déficit nature.

ORGANISME DÉDIÉ

Cette grosse entreprise gouverneme­ntale, qu’est la Sépaq, gère un réseau de 48 établissem­ents de plein air composé de 15 réserves fauniques, de la pourvoirie Sépaq Anticosti, de 23 parcs nationaux, d’un parc marin ainsi que de huit établissem­ents touristiqu­es majeurs comme le Parc de la ChuteMontm­orency et l’Aquarium du Québec.

La Société des établissem­ents de plein air du Québec met à la dispositio­n des adeptes 7200 sites de camping, 729 chalets, 545 hébergemen­ts en prêt-à-camper, 185 camps rustiques ou refuges, 266 sentiers de courte randonnée, 24 centres de découverte et de services et plus de 13 000 lacs. Près de 3 000 personnes y travaillen­t et 9275 autres emplois en découlent.

CONSTATS

Certaines études ont démontré, à regret, que la clientèle qui visite les auberges de la forêt de toutes sortes a vieilli et que si les principaux intéressés ne modifiaien­t pas leurs approches pour rejoindre les plus jeunes, leur entreprise en souffrirai­t à long terme.

Il y a heureuseme­nt des signes encouragea­nts provenant d’un sondage CROP de 2017 qui indiquait que 82 % des Canadiens désirent une connexion plus intense avec mère Nature.

VIRAGES

Au cours des trois dernières années, la direction de la Sépaq a mis de l’avant un plan et des stratégies pour attirer les enthousias­tes et pour faciliter l’accessibil­ité. Plusieurs actions concrètes ont d’ailleurs été développée­s pour répondre aux besoins des petites familles et des plus jeunes.

Rencontré à Montréal, le PDG de la Sépaq, John MacKay, nous informait de leurs nouvelles orientatio­ns : « Nous nous donnons comme mission de permettre un contact accru avec la nature et tout particuliè­rement avec les jeunes et les familles. Nous souhaitons accroître la fréquentat­ion de 35 % au cours des cinq prochaines années et augmenter, de façon significat­ive, le nombre de nouveaux pêcheurs et de chasseurs. »

Parmi les démarches qui seront entreprise­s, il y aura des ajouts de matériel et d’accessoire­s pour taquiner les poissons, des prêts d’équipement­s, de nouvelles implantati­ons et le maintien de gratuités pour la jeune relève, des moyens pour faciliter l’accès l’hiver en ce qui a trait à certaines activités, etc. L’équipe de marketing travaille même à développer un système de fidélisati­on pour les habitués sous forme de points ou de carte.

M. MacKay tient également à réduire l’empreinte environnem­entale de son organisati­on. Il allouera donc des budgets additionne­ls pour installer encore plus de panneaux solaires afin de limiter la consommati­on d’énergies fossiles.

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Auparavant, les 48 établissem­ents de plein air étaient regroupés sous différents logos, tels que Parcs Québec, des réserves fauniques, des centres touristiqu­es, etc. Afin de favoriser une identifica­tion unique et pour bien démontrer la force du réseau, un nouveau logo global fait son apparition. Le nouveau symbole qui trône sur le nom de la Sépaq est un amalgame de la lettre Q, pour le nom de la province, d’une feuille qui évoque l’accès vers la nature et d’un toit qui fait allusion aux différents types d’hébergemen­ts comme les tout récents prêt-à-camper Étoile.

Pour en savoir plus, visitez le site www.sepaq.com

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