Bergeron rêvait à Pyeongchang
TROIS-RIVIÈRES | Dans son for intérieur, Marc-André Bergeron aurait voulu finir sa carrière dans un événement grandiose. Il planifiait la terminer à Pyeongchang. Le destin en a décidé autrement.
La semaine dernière, quand il a vu le dévoilement de la formation canadienne de hockey, son nom ne figurait pas parmi les défenseurs.
Avec raison, il devait se trouver du boulot dans une ligue majeure pour gagner son billet vers la Corée du Sud. Une petite place qu’il n’a jamais réussi à trouver dans la KHL ou autres ligues professionnelles européennes considérées sur la liste d’exigences des dirigeants canadiens. Il a néanmoins gardé sa forme physique grâce à un programme d’entraînement rigoureux.
« Je sais que j’étais dans les discussions jusqu’à la dernière minute. J’ai parlé avec les dirigeants de l’équipe canadienne. Je faisais partie des plans. Mais l’un des critères est que je me devais de jouer. C’était compréhensible », a-til raconté, hier, lors de l’inauguration de la patinoire communautaire du Canadien dans son patelin de Trois-Rivières.
IL AVAIT SA PLACE
En observant la formation canadienne, celui qui a marqué 89 buts à ses 547 matchs dans la LNH savait qu’il avait sa place. Sans arrogance, il aurait bien tiré son épingle du jeu.
« J’aurais vraiment voulu avoir un ticket pour m’envoler vers la Corée. Je me serais vu finir ma carrière aux Olympiques. C’était mon plan. C’est malheureux », a exprimé l’arrière, âgé de 37 ans, qui avait aidé le Canada à remporter la Coupe Spengler en décembre 2015. Il a maintenant les yeux tournés entièrement vers ses responsabilités à la tête des Aigles de TroisRivières, dans la ligue de baseball Can-Am.
Selon lui, la formation surprendra lorsque le tournoi se mettra en branle en Corée. À 24 jours de la cérémonie d’ouverture, il entretient toujours inconsciemment une mince lueur d’espoir que le téléphone sonne d’ici là.