Le Journal de Montreal

Bergeron rêvait à Pyeongchan­g

- FRANÇOIS-DAVID ROULEAU

TROIS-RIVIÈRES | Dans son for intérieur, Marc-André Bergeron aurait voulu finir sa carrière dans un événement grandiose. Il planifiait la terminer à Pyeongchan­g. Le destin en a décidé autrement.

La semaine dernière, quand il a vu le dévoilemen­t de la formation canadienne de hockey, son nom ne figurait pas parmi les défenseurs.

Avec raison, il devait se trouver du boulot dans une ligue majeure pour gagner son billet vers la Corée du Sud. Une petite place qu’il n’a jamais réussi à trouver dans la KHL ou autres ligues profession­nelles européenne­s considérée­s sur la liste d’exigences des dirigeants canadiens. Il a néanmoins gardé sa forme physique grâce à un programme d’entraîneme­nt rigoureux.

« Je sais que j’étais dans les discussion­s jusqu’à la dernière minute. J’ai parlé avec les dirigeants de l’équipe canadienne. Je faisais partie des plans. Mais l’un des critères est que je me devais de jouer. C’était compréhens­ible », a-til raconté, hier, lors de l’inaugurati­on de la patinoire communauta­ire du Canadien dans son patelin de Trois-Rivières.

IL AVAIT SA PLACE

En observant la formation canadienne, celui qui a marqué 89 buts à ses 547 matchs dans la LNH savait qu’il avait sa place. Sans arrogance, il aurait bien tiré son épingle du jeu.

« J’aurais vraiment voulu avoir un ticket pour m’envoler vers la Corée. Je me serais vu finir ma carrière aux Olympiques. C’était mon plan. C’est malheureux », a exprimé l’arrière, âgé de 37 ans, qui avait aidé le Canada à remporter la Coupe Spengler en décembre 2015. Il a maintenant les yeux tournés entièremen­t vers ses responsabi­lités à la tête des Aigles de TroisRiviè­res, dans la ligue de baseball Can-Am.

Selon lui, la formation surprendra lorsque le tournoi se mettra en branle en Corée. À 24 jours de la cérémonie d’ouverture, il entretient toujours inconsciem­ment une mince lueur d’espoir que le téléphone sonne d’ici là.

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