UNE OVATION À PRÉVOIR
Les Bruins rendront hommage à Claude Julien à son retour à Boston
BOSTON | Zdeno Chara, Patrice Bergeron, Brad Marchand et Torey Krug ont encore beaucoup d’admiration et de respect pour Claude Julien. Pour la première fois depuis son congédiement des Bruins, le 7 février 2017, Julien remettra les pieds au TD Garden ce soir, mais comme entraîneur en chef de l’ennemi juré, le Canadien.
À la veille de ce classique entre le CH et les Bruins, il y avait un discours pratiquement unanime parmi les vétérans de l’équipe. On s’attend à une soirée assez émotive, et les partisans offriront une belle vague d’amour à Julien. Les Bruins présenteront également une vidéo hommage pour célébrer son passage de 10 ans à Beantown.
« Ce sera une soirée spéciale, a mentionné Krug. Claude est l’entraîneur en chef avec le plus de victoires (419) dans l’histoire des Bruins. Il a marqué cette franchise. Dans ce vestiaire, nous avons tous une tonne de respect pour lui. Il est aussi un homme fier. Il sera excité, mais il voudra surtout gagner le match. »
Voisin de Krug dans le vestiaire des Bruins au TD Garden, Chara a prédit également un bel accueil à l’ex-entraîneur des Bruins.
« Les partisans montreront leur respect et leur amour pour Claude, a dit le capitaine. Je m’attends à une ovation pour lui. Il le mérite pleinement. Claude a connu une grande carrière comme entraîneur avec les Bruins, il a fait de très grandes choses pour cette organisation. Je le remercie pour les nombreuses années avec moi à Boston. Je sais aussi que les partisans et la ville de Boston voudront le saluer d’une belle façon. »
UNE DEUXIÈME FOIS
Les Bruins renoueront avec le Tricolore et Julien pour la deuxième fois en moins d’une semaine.
« Après le premier match contre Claude à Montréal, je pense que la glace est un peu brisée, a affirmé Bergeron. Ce sera son retour à Boston et je m’attends à un très bel accueil de nos partisans. Il le mérite. Mais nous cherchons à nous concentrer sur notre équipe. Nous désirons poursuivre sur notre bonne séquence. »
Bruce Cassidy a tenu des propos semblables à celui de son premier centre.
« Il y aura probablement de l’émotion chez nos joueurs. Plusieurs d’entre eux ont gagné la coupe Stanley (2011) avec Claude, a souligné l’entraîneur en chef. Mais nous avons déjà joué contre lui à Montréal et nous pouvions le voir derrière le banc d’un autre groupe. Cette première expérience aidera les joueurs à rester calmes. »
Avant de remplacer Julien derrière le banc en février dernier, Cassidy a travaillé avec lui depuis son embauche au sein de l’organisation des Bruins en 2008-2009.
« J’étais surtout à une heure de Boston à Providence lors des 10 ans de Claude avec les Bruins, a-t-il précisé. Lors de la dernière saison, j’ai passé quelques mois comme adjoint avec lui à Boston. J’ai toujours entretenu une bonne communication avec Claude. J’ai appris beaucoup de son système défensif. Il préconisait moins une couverture d’homme à homme en territoire défensif, contrairement à plusieurs équipes. »
DUR MAIS JUSTE
En route vers une troisième saison d’affilée de plus de 30 buts, Marchand n’a jamais caché son admiration pour Julien.
« J’ai appris beaucoup de Claude, a répliqué le numéro 63. Il m’a enseigné à devenir un bon professionnel et à être constant pour connaître du succès dans la LNH. Il n’était pas nécessairement dur avec moi, mais il était strict. Je m’attendais à ça de sa part. Quand un entraîneur arrête de te parler, tu dois commencer à t’inquiéter. J’avais toujours une bonne communication avec lui.
« À mes premières saisons, il a cru en moi, a-t-il poursuivi. J’ai grimpé les échelons tranquillement, je n’ai pas sauté d’étape. Il n’y avait pas de grandes attentes sur le plan offensif pour moi à mes débuts. J’ai eu le temps pour devenir un attaquant plus complet, un bon joueur défensif et un joueur qui respecte le système. Il m’a poussé beaucoup pour améliorer mon attitude et accepter [de] jouer différents rôles. »
Marchand s’est également remémoré une de ses erreurs.
« J’ai déjà eu des discussions musclées avec lui, mais nous réussissions à rire. Assis sur le banc de l’équipe, j’ai déjà atteint Claude avec un coup de bâton dans un geste de frustration. Il m’a rapidement fait comprendre que c’était la dernière fois que je faisais ça si je voulais continuer de jouer. »