Le Journal de Montreal

Une décennie de souvenirs

Claude Julien sera de retour au TD Garden pour la première fois depuis son congédieme­nt

- JONATHAN BERNIER

Claude Julien a beau vouloir se concentrer sur les deux importants points que son équipe devra récolter face aux Bruins, il ne peut faire semblant que ce retour à Boston ne revêt pas un cachet particulie­r.

Personne ne peut faire abstractio­n d’un endroit où il a passé 10 ans de sa vie et où il a connu de merveilleu­x moments.

« Ma priorité sera d’aller voir ma femme et mes enfants », a indiqué l’entraîneur du Canadien qui profitera sans doute de la journée de congé de jeudi pour passer du temps en famille.

« Quand tu passes autant de temps au sein d’une même organisati­on et dans une même ville, tu dois apprécier les retrouvail­les. J’ai été bien traité tout au long de ces années par l’équipe et ses partisans. J’ai travaillé pour une bonne organisati­on et de bonnes personnes. J’ai adoré mes années là-bas. »

En une décennie à la barre des Bruins, le Franco-Ontarien est devenu l’entraîneur le plus victorieux de cette concession (419-246-94). À la fin du printemps 2011, il a mené cette équipe à sa sixième conquête de la coupe Stanley, une première en 39 ans.

Un parcours qui devrait normalemen­t lui mériter un accueil chaleureux de la part des partisans.

« Je n’ai pas passé beaucoup de temps à y penser. J’espère que j’aurai droit à un bel accueil, mais il ne faut pas oublier que je suis maintenant l’entraîneur du Canadien, alors je devrais peut-être m’attendre à quelque chose de différent », a-t-il lancé, sourire en coin.

« Tout au long de mon passage à Boston, je me suis senti apprécié. Peu importe ce qui se passe demain, je pense que ça ne changera pas ma perception de la ville », a-t-il ajouté.

FRATERNITÉ D’ENTRAÎNEUR­S

Au-delà de la coupe Stanley qu’il a soulevée avec les Bruins, Claude Julien gardera toujours un excellent souvenir des relations qu’il a développée­s avec les pilotes des trois autres grandes équipes sportives de Boston.

« J’ai réussi à développer de bonnes relations avec les autres entraîneur­s. Le soutien entre chacun de nous était incroyable. Je suis un grand partisan des Patriots. Je l’étais même avant d’arriver à Boston. C’est la même chose pour les Red Sox, je les adore », a mentionné Julien.

« Lors de notre dernier passage à Dallas, je suis allé prendre un café avec l’entraîneur des Celtics de Boston [ils affrontaie­nt les Mavericks la veille]. On a développé de belles amitiés », a-t-il poursuivi.

On se souviendra également des quelques tours de patinoire que Bill Belichick avait effectués en compagnie de Julien, alors que les préposés venaient tout juste de terminer de confection­ner la patinoire qui allait accueillir la classique hivernale, deux jours plus tard, au stade Gillette, le domicile des Patriots.

UNE AUTRE LOURDE COMMANDE

Par ailleurs, inutile de rappeler l’enjeu de l’affronteme­nt de ce soir entre les Bruins et le Canadien. Bien qu’il n’ait pas été défait en temps régulier au cours des quatre derniers matchs, le Tricolore accuse neuf points de retard sur la dernière place donnant accès aux séries éliminatoi­res.

« Il faut récolter des points à chaque match. On joue bien, on démontre qu’on a du caractère. Maintenant il faut réussir à finir le travail et aller chercher des victoires », a exprimé Nicolas Deslaurier­s, auteur d’un but dans chacune des deux dernières rencontres.

Quant aux Bruins, ils sont toujours sur une lancée, eux qui n’ont pas perdu en temps réglementa­ire à leurs 13 derniers matchs (9-0-4).

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