Le Journal de Montreal

Un duel de contrastes dans la NFL

Les Patriots ne s’estiment pas avantagés par leur expérience dans les grands moments

- Stéphane Cadorette SCadorette­JDQ

FOXBOROUGH | La vaste expérience des Patriots par rapport aux Jaguars dans les matchs de grande amplitude comme la finale de la conférence américaine qui se tiendra à Foxborough dimanche apparaît comme un point en leur faveur. Peut-être de l’extérieur, mais certaineme­nt pas dans le vestiaire, où les joueurs prônent une approche prudente face à leurs succès répétés.

Tandis que les Jaguars en seront à une troisième finale de conférence dans leur histoire et une première depuis 1999, les Patriots en seront à leur 14e participat­ion et leur septième de suite.

Les Jaguars n’ont jamais gagné cette rencontre qui procure le privilège de représente­r la conférence au Super Bowl, tandis que les Patriots montrent un imposant dossier de 9-4 dans ce match. Mieux encore, ils revendique­nt une fiche de 6-1 quand ce grand duel est disputé chez eux.

COMPTEUR À ZÉRO

L’avantage du terrain est marqué au point où les champions en titre ont remporté leurs sept derniers matchs de séries au Gillette Stadium. Dans leur histoire, ils ont remporté 21 victoires en 25 parties éliminatoi­res à la maison.

Voilà ce qui a fait dire hier à l’entraîneur-chef des Jaguars, Doug Marrone, qu’il n’y a pas pire endroit dans la NFL pour jouer un match de grande envergure.

Évidemment, les deux formations actuelles n’ont pas été des combats d’antan et le compteur repart à zéro, même si les Patriots comptent beaucoup plus de joueurs ayant vécu l’expérience d’une finale.

Mais n’allez surtout pas croire que joueurs et entraîneur­s se servent de ce fait pour se la couler douce.

« On n’évoque jamais l’expérience. Ce n’est pas significat­if. Ça ne veut rien dire. L’issue d’un match dépend seulement de qui exécute le mieux le dimanche. L’expérience n’a rien à voir », a murmuré le taciturne, mais combien efficace entraîneur-chef Bill Belichick, hier.

DES JOUEURS AU PAS

Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’auprès des joueurs, le message a été entendu. Pas question de se bomber le torse en évoquant les nombreux titres conquis et les gloires des années passées.

« J’ai déjà vu des équipes dont les joueurs n’avaient à peu près aucune expérience en séries battre d’autres équipes dont les joueurs avaient une tonne d’expérience en séries. C’est très beau tout ça, mais coach Belichick nous rappelle tout le temps que l’expérience ne nous amène rien. Ce qui nous amène beaucoup, c’est de nous préparer, d’étudier notre adversaire », a indiqué l’ailier rapproché vedette Rob Gronkowski, qui a pris part à trois finales de conférence.

Le maraudeur Devin McCourty a pour sa part été des six dernières présences en finale et s’est vite rangé derrière le discours à la sauce Patriots.

« La façon dont on a joué dans les précédente­s finales de conférence ne nous aidera pas. Les gars doivent comprendre ça. On ne peut pas s’asseoir en se disant que tout ira bien parce qu’on a l’expérience de notre côté. On aura besoin du meilleur de chacun d’entre nous pour battre Jacksonvil­le », a-t-il prévenu.

AUTRE SON DE CLOCHE

Seul le receveur Danny Amendola, qui a capté 42 passes, dont quatre pour des touchés, en 11 matchs de séries, a concédé du bout des lèvres que les Patriots avaient l’avantage de l’expérience.

« Plus tu joues dans les matchs importants, plus tu sais comment réagir. Par contre, les circonstan­ces sont toujours différente­s et la situation est nouvelle pour tout le monde », a-t-il analysé.

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