Le « shutdown » vient miner le premier anniversaire de l’investiture de Trump
WASHINGTON | (AFP) Le président américain Donald Trump a accusé hier ses adversaires démocrates d’avoir provoqué la fermeture partielle de l’administration fédérale par pur calcul politique, au moment où les discussions reprenaient pour tenter de trouver un terrain d’entente au Congrès.
« C’est le premier anniversaire de ma présidence et les démocrates voulaient me faire un joli cadeau », a ironisé le président américain dans une longue série de tweets matinaux reflétant sa frustration face à l’impasse des discussions sur le budget.
PILULE AMÈRE
Pour celui qui se targuait en campagne d’être passé maître, à la tête de son empire immobilier, dans l’art de la négociation, la pilule est amère.
Les premiers effets du « shutdown » devraient être peu visibles durant le week-end, mais nettement plus marqués à partir de demain si aucune solution n’a été trouvée d’ici là.
Le chef de la majorité républicaine au Sénat américain, Mitch McConnell, a annoncé hier qu’il convoquait un vote pour demain afin de tenter d’adopter un budget pour le gouvernement fédéral et de sortir du « shutdown ».
« Je vous assure que nous aurons le vote à 13 h lundi, sauf s’il y a un désir qu’il ait lieu plus tôt », a déclaré M. McConnell dans un communiqué. L’échec d’un vote crucial au Sénat vendredi soir a entraîné la fermeture partielle, faute de budget, des services de l’administration fédérale.
CHÔMAGE TECHNIQUE
Les activités de nombreuses agences fédérales seront réduites, mais les services de sécurité seront globalement épargnés. Les 1,4 million de militaires américains poursuivront leurs opérations, mais sans être payés.
Derrière les postures indignées des deux camps, les tractations ont repris hier dès l’aube, tant les élus des deux bords sont conscients qu’aucun d’entre eux ne tirera de bénéfice politique de cette paralysie.
« Nous sommes en négociations constantes », a déclaré sur Fox News Hogan Gidley, porte-parole de Donald Trump, refusant de dévoiler ses cartes.
Les républicains, majoritaires avec 51 sièges au Sénat, n’ont obtenu que 50 voix, loin des 60 voix (sur 100) nécessaires à une extension pour quatre semaines du budget fédéral.