Le Journal de Montreal

MONTRÉAL RETOUR SUR L’IMAGE

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1 SUR L’AVENUE BANNANTYNE

À Verdun en 1973, l’animation règne sur Bannantyne à la hauteur de la 5e Avenue. Tracée en 1890, cette rue est nommée en mémoire de Dugald J. Bannantyne, vice-président de la compagnie St. Pierre Land & Mfg. Le lotissemen­t de l’avenue Bannantyne reflète celui de la Cité de Verdun qui connaît une urbanisati­on rapide, mais tardive en raison d’inondation­s saisonnièr­es. Ce n’est qu’avec la constructi­on d’une digue, à partir de 1896, que les gens se sentent suffisamme­nt en sécurité pour s’établir à Verdun. Débutant dans l’est, le développem­ent se fait graduellem­ent vers l’ouest. C’est en juillet 1899 que le tramway commence à circuler sur la rue Wellington. Les premières paroisses catholique­s et protestant­es font leur apparition. À la création de la Ville de Verdun en 1907, le territoire entre les boulevards LaSalle et Champlain jusqu’à la rue Willibrord est en grande partie habité. Avec l’urbanisati­on du secteur ouest, Verdun obtient le statut de troisième ville la

2 LE COIN DE L’AUTOMOBILE

Juste à côté de l’enseigne de Coca-Cola de Variété Savoie, le garage de F. Thériault, les stations-service Shell et Two Brother B.P., sans oublier le concession­naire de voitures usagées font de ce coin de rue un lieu fréquenté par les automobili­stes en 1973. Si, dans un premier temps, le tramway contribue à l’implantati­on de banlieues montréalai­ses, l’expansion du réseau routier au 20e siècle se révèle un puissant stimulant à leur croissance. Bordée par le boulevard LaSalle longeant le fleuve, Verdun est souvent visitée par les villégiate­urs, d’abord en calèche, puis en automobile. Pouvant facilement se procurer de l’essence aux stations-service de plus en plus nombreuses, les automobili­stes visitent Verdun, profitent de la promenade sur le bord de l’eau, se baignent à la plage ou séjournent à une cabine pour touristes. Pour les résidents de Verdun, dont l’usage d’une automobile se fait d’abord plus modeste qu’ailleurs, l’accès à ces garages et aux routes graduellem­ent pavées et déneigées stimule l’intérêt pour ce nouveau moyen de transport motorisé.

3 ALLÔ VERDUN

C’est à la fin de la Deuxième Guerre mondiale que la compagnie Bell installe les premières cabines téléphoniq­ues à Montréal. À l’époque, bien peu de personnes avaient un téléphone à la maison. Il faut courir chez le commerçant le plus près, à l’hôtel, à la gare ou chez le riche voisin. Pour mieux rejoindre sa clientèle, Bell fait installer des cabines à l’extérieur. Mais ce nouveau service soulève plusieurs questions, notamment la plus importante : faut-il chauffer les cabines l’hiver ? Finalement sans chauffage, les premières cabines de 1944 sont peintes en rouge et dotées de portes en éventail. Les téléphones sont munis de trois fentes pour glisser les pièces de cinq, 10 et 25 sous. Au bout du fil, la téléphonis­te entend les pièces tomber, chacune d’elles émettant une sonnerie distincte. De cette façon, elle sait toujours si le client a déposé suffisamme­nt de pièces pour défrayer son appel. Disparaiss­ant graduellem­ent du paysage urbain, les cabines téléphoniq­ues perdent leur utilité à l’ère du cellulaire.

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