Le Journal de Montreal

Une expertise précieuse qui serait négligée

- FRÉDÉRIQUE GIGUÈRE

La connaissan­ce du territoire par les préposés des centres d’appels est un atout inestimabl­e, selon le syndicat, qui considère que la SQ n’en tient pas compte.

Les MRC de Lanaudière qu’on vient de leur transférer ne sont pas familières aux préposés de Trois-Rivières, et les téléphonis­tes de Mascouche connaissen­t peu la Montérégie, indique Michel Girard, porte-parole du Syndicat de la fonction publique et parapubliq­ue du Québec (SFPQ).

ÉVASION

En 2013, lors de la spectacula­ire évasion de Benjamin Hudon-Barbeau, par hélicoptèr­e, de la prison de Saint-Jérôme, c’est l’expérience d’un préposé du centre d’appel de Mascouche qui avait permis aux policiers de le retracer rapidement.

« Il avait reconnu le nom et il se souvenait que Hudon-Barbeau était déjà allé dans un chalet dans Lanaudière, explique le porte-parole. Il a envoyé la SQ là-bas et c’est à cet endroit qu’on a retrouvé le fugitif. »

LIMITES TERRITORIA­LES

La SQ justifie sa décision de réorganise­r le territoire par le désir d’obtenir une vue globale de la desserte autoroutiè­re du grand Montréal.

Autrement dit, la police provincial­e voulait qu’un même préposé puisse répartir les autopatrou­illes de toute la région sans devoir se heurter à des limites territoria­les lorsqu’un événement survient, par exemple, aux abords de la Rive-Sud.

Quant à l’expérience des préposés, la SQ indique que comme n’importe quel policier transféré ailleurs, le préposé apprendra à connaître son territoire en temps et lieu.

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Michel Girard Porte-parole SFPQ

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