Une expertise précieuse qui serait négligée
La connaissance du territoire par les préposés des centres d’appels est un atout inestimable, selon le syndicat, qui considère que la SQ n’en tient pas compte.
Les MRC de Lanaudière qu’on vient de leur transférer ne sont pas familières aux préposés de Trois-Rivières, et les téléphonistes de Mascouche connaissent peu la Montérégie, indique Michel Girard, porte-parole du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).
ÉVASION
En 2013, lors de la spectaculaire évasion de Benjamin Hudon-Barbeau, par hélicoptère, de la prison de Saint-Jérôme, c’est l’expérience d’un préposé du centre d’appel de Mascouche qui avait permis aux policiers de le retracer rapidement.
« Il avait reconnu le nom et il se souvenait que Hudon-Barbeau était déjà allé dans un chalet dans Lanaudière, explique le porte-parole. Il a envoyé la SQ là-bas et c’est à cet endroit qu’on a retrouvé le fugitif. »
LIMITES TERRITORIALES
La SQ justifie sa décision de réorganiser le territoire par le désir d’obtenir une vue globale de la desserte autoroutière du grand Montréal.
Autrement dit, la police provinciale voulait qu’un même préposé puisse répartir les autopatrouilles de toute la région sans devoir se heurter à des limites territoriales lorsqu’un événement survient, par exemple, aux abords de la Rive-Sud.
Quant à l’expérience des préposés, la SQ indique que comme n’importe quel policier transféré ailleurs, le préposé apprendra à connaître son territoire en temps et lieu.