Dégâts d’eau dans les écoles à cause du froid
Plusieurs écoles de Montréal ont subi plus de dégâts d’eau qu’à l’habitude ces dernières semaines en raison de tuyaux gelés, une situation due à la vague de froid et à la vétusté des immeubles, selon la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB).
« C’est sûr que ça vient montrer les besoins de rénovation dans nos écoles », dit Diane Lamarche-Venne, présidente de la CSMB.
Le ministre de l’Éducation annonçait justement lundi dernier un réinvestissement de 740 millions $ dans les écoles pour des travaux de rénovation.
La CSMB a constaté neuf dégâts d’eau dans ses bâtiments pendant la période des Fêtes. Ces cas sont dus à des tuyaux qui ont gelé et ont ensuite explosé.
Et pour économiser, pas vraiment le choix de baisser le chauffage quand l’école est fermée, explique Mme Lamarche-Venne.
Six commissions scolaires de la grande région de Montréal ont rapporté des dégâts d’eau dus au froid, dont trois qui confirment que ces avaries sont plus fréquentes cet hiver que par les années passées.
FERMETURES
Lundi dernier, le centre L’Impulsion de Laval a dû suspendre ses cours en raison d’un « problème d’eau » dû au froid, selon la Commission scolaire de Laval.
Le lendemain, c’était au tour de l’école primaire Petit-Chapiteau à Montréal de devoir fermer ses portes en raison d’un « dégât d’eau majeur ». L’incident est attribuable à la fissure d’une valve dans la tuyauterie de l’école. « Rien à voir avec le froid », explique Alain Perron, responsable des relations de presse à la Commission scolaire de Montréal (CSDM).
Reste que 11 édifices de la CSDM ont été affectés par le froid durant les Fêtes, que ce soit en raison du bris d’un tuyau ou de l’alimentation électrique.
VAGUE « SANS PRÉCÉDENT »
« C’est une vague de froid sans précédent », dit Mme Lamarche-Venne. Ce sont surtout les bâtiments construits dans les années 1950 ou avant qui sont touchés en raison de leur isolation insuffisante, remarque-t-elle.
Le ministère a beau avoir accordé des sommes « historiques » pour des rénovations, la vétusté de certaines écoles à Montréal est telle que cette somme ne permettra même pas de régler tous les problèmes, indique Mme LamarcheVenne. « Il nous en faudrait 10 fois plus », estime-t-elle.
Ironiquement, ce réinvestissement subit posera de gros défis logistiques pour les commissions scolaires, qui vont tous « courir après les mêmes entrepreneurs en même temps » pour effectuer des travaux. « Et on a un grand souci de ne pas perturber les activités scolaires. »