Encore 148 jours avant l’été…
Les phénomènes climatiques inhabituels vont gagner en importance QUÉBEC | Les conditions météorologiques de plus en plus extrêmes, et qui entraînent des phénomènes plutôt inhabituels, vont gagner en importance, met en garde le météorologue Gilles Brien.
Depuis le début de l’hiver, le Québec a connu un inhabituel froid glacial en décembre, suivi d’un redoux hors du commun, les 11 et 12 janvier derniers, qui a contribué à faire sortir des rivières de leur lit.
S’ajoutent à cela quelques tempêtes hivernales d’envergure qui ont donné bien de la neige à pelleter aux Québécois, le tout souvent accompagné de pluie verglaçante, comme ce fut le cas hier. Bref, un bien drôle de mélange météo.
Si plusieurs s’en remettent à l’humeur instable de Dame nature pour expliquer le tout, le météorologue Gilles Brien prévient que ces conditions extrêmes seront de plus en plus amplifiées.
NATURE DÉCHAÎNÉE
« On a un climat qui est de plus en plus bousculé par les changements climatiques, indique M. Brien. Les études révèlent que les configurations dans l’atmosphère de pressions, comme les crêtes, les creux et autres systèmes, sont plus profondes, sévères, intenses et amplifiées. »
Il faut donc s’attendre à ce que Dame nature se déchaîne de plus en plus dans les années à venir. « Ça va gagner en importance, la plupart des chercheurs sont cohérents là-dessus, avertit M. Brien. Le réchauffement climatique se traduit par des hivers un peu plus doux », poursuit-il. On remarque aussi que les quantités de neige reçues diminuent également, mais viennent dans des épisodes plus violents.
Plus que jamais, la population devra rester alerte et prendre au sérieux les avertissements, estime M. Brien. « On l’a vu, l’an passé, avec le cafouillage de l’autoroute 13 lors de la super tempête. Il y a eu 300 chars qui sont restés pris. Les gens n’écoutent pas les alertes et les avertissements météo et ils prennent des risques », termine le météorologue.