Saut fatal
Un parachutiste québécois a perdu la vie après s’être écrasé sur le toit d’une résidence
Passionné de sensations fortes, Aimé-Jean St-Hilaire Adam est mort tragiquement en Californie.
Un Québécois adepte de sensations fortes a connu une fin tragique lundi en Californie en s’écrasant sur une maison après être entré en collision avec un autre parachutiste.
« C’est vraiment un choc pour tout le monde. On savait qu’il prenait des risques en faisant du wingsuit, mais on ne s’attend jamais à apprendre la mort de quelqu’un qu’on aime comme ça », a souligné la cousine de la victime, MarieAnne Adam.
En après-midi lundi, Aimé-Jean St-Hilaire Adam prenait part au Championnat de la Wide Open Wingsuit Series à Perris, à plus de 100 kilomètres de Los Angeles.
Pendant que l’homme de 27 ans planait à l’aide de sa combinaison ailée, un autre participant serait entré en collision avec lui, selon ce qu’a affirmé le responsable de l’aéroport de Perris au réseau CBS.
Le natif de Ripon, en Outaouais, a poursuivi sa chute pour finalement s’écraser brutalement sur le toit d’une résidence d’un quartier résidentiel à environ 3 km de l’aéroport.
TÉMOINS DE LA SCÈNE
« Il était sûrement inconscient lorsqu’il a heurté la maison. Il avait la tête baissée. Finalement, ce que je crois être son parachute de secours est sorti, mais ne s’est pas déployé », a raconté à la chaîne CBS un voisin témoin de la scène, Ali Muhasfen.
Son décès a été constaté sur les lieux par les secouristes.
Les résidents de la demeure où le Québécois s’est écrasé étaient présents au moment de l’accident.
« J’étais en état de choc. Je me disais : “Non, ça ne se peut pas !”. Et il a fallu attendre si longtemps pour savoir s’il allait bien ou pas... Mon coeur s’est brisé quand ils ont dit qu’il n’allait pas bien », a affirmé Christina Blanco au réseau ABC.
CASSE-COU
Les proches de l’homme l’ont décrit hier comme un « rêveur » qui avait beaucoup d’ambition et toujours une tonne de projets en tête.
« C’était quelqu’un qui était à fond dans tout ce qu’il faisait, a dit sa cousine au Journal. Il allait au bout de ses rêves. Ça faisait longtemps qu’il voulait faire du wingsuit, et au moins, on sait qu’il est mort dans un high de sa vie. »
Le meilleur ami de la victime, Simon Séguin Beauchamp, avait de la difficulté à contenir ses sanglots après avoir appris le décès de celui qu’il considérait comme un frère. « Depuis son jeune âge qu’il repoussait ses limites, a-t-il raconté. C’était un casse-cou et un travailleur acharné. »
HUMBLE
Il y a quatre ans, les deux hommes ont déménagé à Calgary, en Alberta, pour découvrir l’Ouest canadien et y devenir monteurs de ligne. Depuis, Jean-Aimé St-Hilaire Adam voyageait régulièrement aux États-Unis et au Canada pour sauter en parachute ou dévaler les pentes en planche à neige.
Après seulement quelques années de parachutisme, le jeune homme participait déjà à des compétitions aux côtés des meilleurs, a souligné son ami. Il avait plus de 1000 sauts à son actif.
« Et avec tout ça, il restait simple et attachant, respectueux et humble », a-t-il mentionné.
« Nous serons toujours meilleurs amis, parce que je sais qu’il sera toujours là pour m’aider à me surpasser », a-t-il conclu.